Au second jour des débats autour du plan d'action du gouvernement présenté dimanche par le Premier ministre, on a l'impression du «déjà-vu» avec, d'une part, des députés du duo FLN-RND qui «saluent» et ceux de l'opposition qui multiplient les remarques autour des lacunes et autres manques dudit plan, non sans se permettre des digressions politiques. M. Kebci - Alger (Le Soir) Les premiers «osaient» néanmoins quelques généralités liées à la nécessité de mobiliser des cadres compétents pour assurer le suivi de ce plan, comme le suggérera une députée du RND. Ceci avant qu'une autre parlementaire du FLN ne la reprenne affirmant l'impérative mobilisation de tous pour sa mise en œuvre sur le terrain pour qu'il réponde, selon elle,aux besoins des citoyens. Pour les députés de l'opposition, nombreux à être parmi les 325 inscrits pour intervenir lors de ces débats qui s'étaleront jusqu'à demain mercredi avant que le Premier ministre ne réponde et que le vote n'intervienne après-demain jeudi, ces débats sont une occasion pour traiter de la chose politique. Ceci non sans apporter des critiques à ce plan qui manque, selon eux, et cruellement,de chiffres, notamment les enveloppes consacrées aux projets retenus, et d'échéanciers. Des financements basés essentiellement sur les hydrocarbures. C'est ainsi que la députée du FFS, Noura Mahiout s'est interrogée sur la valorisation de l'action parlementaire évoquée par le Premier ministre, au moment où l'intention et la culture de séparation des pouvoirs sont absentes». Bien au contraire, estimera-t-elle, une hégémonie et une domination totales du chef de l'Exécutif, ce qui, selon elle, provoque un déséquilibre entre les pouvoirs. Et d'en vouloir pour preuves les décrets exécutifs qui relèvent des prérogatives du Premier ministre avec avis du président de la République qui sont devenus de l'autorité exclusive de ce dernier. Ce qui fait du président de la République un roi et les décrets de simples «bonus» concédés au Premier ministre. Pour sa part, Namane Laouer, du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), dont l'intervention a été émaillée d'un problème technique au niveau de la sonorisation, plaidera pour un rôle plus accru pour la Cour des comptes. Ceci sans que le second vice-président du MSP ne fasse remarquer le manque manifeste de mécanismes et d'échéances de concrétisation de ce plan d'action qui aurait dû, regrettera-t-il, être précédé, par la présentation du bilan de l'action du précédent exercice.