«Il ne faut pas oublier le premier match (défaite contre le Qatar) pour en tirer les conséquences, et c'est comme ça qu'on va avancer (...) il y'a des enseignements intéressants à tirer de cette tournée», tels sont les premiers enseignements du sélectionneur national Christian Gourcuff à l'issue du tournoi de Doha durant lequel les Verts se sont fait corriger par les Qataris (0-1) lors du premier match avant de se ressaisir face à la sélection d'Oman (4-1). Pour beaucoup, la première sortie ratée des Verts post-CAN avec la défaite face au Qatar ponctuée par le manque d'homogénéité, de combativité et d'humilité, a fait tirer beaucoup d'enseignements pour le staff technique que, lui-même, ne s'attendait pas à une telle sortie médiocre de ses poulains attendus par tout un peuple avant de montrer un tout autre visage lors de leur seconde sortie. Deux matchs, deux engagements différents et une même équipe, c'est vraisemblablement le statut de «favori» et de «mondialiste» qui aurait joué un mauvais tour à cette sélection qui semblait perdre ses repères sur le terrain au point d'être malmenée par une équipe du Qatar pourtant inconnue au bataillon. Et le doute allait même s'installer au sein de la sélection, n'était l'obligation de réagir et retrouver la confiance perdue le temps d'un match. Un sursaut d'orgueil Malmenée par le Qatar, la sélection algérienne a réussi à s'imposer face à Oman avec «l'art et la manière». Le sélectionneur national, mécontent de la production de sa sélection devant le Qatar, avait haussé le ton envers ses poulains et les rappeler à l'ordre. C'est ainsi que lors de la deuxième confrontation, les camarades de Feghouli ont retrouvé la confiance et le rythme. «C'est avec beaucoup d'espoir que les choses se mettront en ordre», a déclaré Gourcuff qui a précisé que les Verts ont entamé le match face à Oman «avec confiance et avec du rythme qui nous a manqué l'autre jour (face au Qatar)». Si les observateurs remettent en cause le schéma tactique du Français (4-4-2) qui ne fonctionne pas toujours à la perfection, pour le technicien français, le problème ne réside pas dans son organisation «puisque c'est en 4-4-2 qu'on a joué les deux matches. Mais c'est dans le rythme qu'on a su imprimer aujourd'hui dans la rencontre (face à Oman) et surtout le changement de rythme». Le public a, certes, assisté à deux sorties différentes des Verts, mais pour Gourcuff, l'équipe a su réagir en montrant une grande détermination. Le sélectionneur national, qui a rappelé le premier objectif de cette tournée qatarie à savoir la préparation des échéances à venir, n'a pas omis de signaler que «sur un autre plan, on a vu un collectif qui prenait forme et une organisation qui était très cohérente». Benlamri, l'incompréhension des supporters de la JSK Le défenseur de la JSK Djamel Benlamri devra patienter encore quelque temps pour pouvoir prendre sa place au sein des Verts. Sélectionné pour la tournée de Doha, le défenseur de l'équipe kabyle doit prendre son mal en patience. Et pour cause, le sélectionneur national n'a pas encore jugé utile de lui accorder sa chance pour mettre à l'épreuve ses qualités. Une situation que même le président de la JSK Hannachi regrette. Le boss du club kabyle aurait aimé que Gourcuff se passe des services de son défenseur pour le laisser à la disposition de son club. Les supporters de la JSK ne comprennent pas d'ailleurs pourquoi Christian Gourcuff a pris Benlamri pour le laisser sur le banc, s'interroge-t-on à Tizi-Ouzou. Doukha et Chenihi, les satisfactions made in bladi Sur les sept internationaux locaux présents au tournoi de Doha avec les Verts, deux éléments, le gardien de but de la JSK, Azzedine Doukha, et l'ailier du MCEE, Ibrahim Chenihi, ont particulièrement attiré l'attention des observateurs, de même que celle du sélectionneur national. Si Doukha a confirmé tout le bien qu'on pense de lui, le joueur d'El-Eulma a ravi l'assistance avec son engagement sur le terrain et gagne ainsi la confiance du sélectionneur. Face au Qatar et devant Oman, Chenihi a su saisir sa chance en réalisant de belles facettes de jeu. Il était un véritable poison pour l'arrière-garde qatarie, notamment sur le flanc droit. Mardi, face à Oman, l'enfant de M'sila a même failli marquer un but qui aurait été la cerise sur le gâteau ! De son côté, le portier de la JSK, après une rencontre honorable face au Qatar, le sélectionneur national l'intégra d'entrée face à Oman : une preuve de confiance pour Doukha qui a gagné des galons. Belfodil débloque son compteur Ishak Belfodil a répondu à sa manière à ceux qui le critiquent depuis son arrivée en équipe nationale. L'enfant de Mostaganem, avec 12 sélections au sein des Verts, en inscrivant un doublé mardi face à Oman, n'a pas seulement ouvert son compteur, mais fait oublier sa situation au club italien de Parme, en faillite. «Je suis très soulagé pour avoir marqué mes premiers buts en sélection. Ce sont vraiment deux buts importants pour moi notamment le premier qui a permis à la sélection de retrouver la victoire après la défaite contre le Qatar». Pour le sélectionneur national, Belfodil doit travailler encore davantage : «Il doit confirmer et surtout continuer dans cette voie», a-t-il déclaré. Quant à sa situation à Parme FC, club italien déclaré en faillite, l'attaquant des Verts affirme que la situation est difficile pour tout le monde, mais grâce à la sélection, il arrive à oublier sa situation. Toutefois, Ishak est annoncé en contact avec un club japonais et avec West Ham (Premier League).