Le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels (EFP), El Hadi Khaldi, a indiqu� hier lors de son passage � l'�mission Tahaoulate de la Cha�ne I de la Radio nationale, que durant l'exercice fiscal de 2004, pas moins de 1,6 milliard de dinars (repr�sentant 1% de la masse salariale de chaque op�rateur ou entreprise) ont �t� collect�s aupr�s des entit�s �conomiques ayant refus� de prendre en charge des apprentis ou n'ayant pas fait b�n�ficier leurs employ�s de stage de recyclage ou de perfectionnement. Cet argent qui vient renflouer les caisses du Fonds national du d�veloppement de l'apprentissage sera destin�, selon le ministre de l'EFP, � �couvrir les bourses des apprentis qui sont de 1200 DA par mois � la premi�re ann�e de formation �. A la veille de la rentr�e professionnelle pr�vue samedi prochain et dont le coup d'envoi se fera � partir de la wilaya de Tipasa, M. El Hadi Khaldi a avou� que le secteur de la formation professionnelle a d�vi� de sa vocation initiale puisque, selon lui, 76 % des inscrits aux �tablissements de formation professionnelle suivent des cycles dans des fili�res administratives (bureautique, informatique de gestion …) et seulement 4,85% dans le b�timent et 3,75% dans les fili�res agricoles, autrement dit une carte qui d�favorise les domaines pourvoyeurs de main-d'œuvre ce qui a engendr� un �manque flagrant � de ces travailleurs qualifi�s. Pour y rem�dier, le d�partement de Khaldi a plac� l'ann�e professionnelle 2005-2006 sous le signe de l'apprentissage pour redonner au secteur sa vocation originelle. Il s'agit selon l'invit� de Tahaoulate de r�habiliter les m�tiers traditionnels et manuels ainsi que les formations spatialis�es dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication gr�ce, notamment, � l'adoption d'un r�gime de formation alternant la pratique (quatre jours en usine ou en entreprise) et th�orique (deux jours de formation au sein de l'�tablissement). C'est dans ce but qu'un m�morandum �labor� par les services du minist�re de l'EFP a �t� adress� � 1300 op�rateurs �conomiques publics et priv�s pouvant accueillir pr�s de 600 000 apprentis pour des stages pratiques. N�anmoins, seules 743 y ont r�pondu favorablement. Par ailleurs, interrog� sur les �coles priv�es de formation professionnelle, M. Khaldi a affirm� qu'aucune �cole n'ouvrira sans �l'aval de la Direction de la formation de la wilaya et sans le respect de la r�glementation en vigueur�. Estimant � ce propos qu'il est �inconcevable que des �coles soient ouvertes dans des caves, des sous-sols ou des appartements exigus�. Evoquant les relations de �compl�mentarit� entre l'Ansej et le d�partement de l'EFP, l'invit� de la Radio nationale a pr�cis� que 64% des entreprises cr��es dans le cadre de l'Ansej sont g�r�es par des dipl�m�s de l'EFP. Revenant sur les motifs de la suppression du baccalaur�at professionnel, El Hadi Khaldi dira que �le contexte politique ayant pr�valu lors de son instauration n'�tait pas en faveur de son application �. D'autant plus, ajoutera-t-il, que �l'instauration du bac pro a �t� d�cid�e sans que le d�partement de l'enseignement sup�rieur soit consult�. �On ne peut pas mettre dans une m�me classe un brillant �l�ve issue de l'�ducation nationale et un d�tenteur d'un CAP qui est plus �g�. C'�tait donc une suppression purement p�dagogique � conclut-il.