Entamée dans la nuit du mercredi 8 juin dans la zone de Rouakeche, tout près du chef-lieu de commune de Baâta, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Médéa, l'opération engagée par l'armée n'a pas fini de livrer ses secrets. Les arrestations opérées dans les environs des lieux mêmes où les quatre premiers terroristes avaient été abattus dans la soirée du 8 juin avaient de quoi donner une tournure décisive à l'opération déjà impressionnante par son bilan qui faisait état, jusqu'à la fin de la semaine dernière, de quatre terroristes éliminés et de quatre autres arrêtés, ainsi que de la récupération d'un aussi important armement et munitions. Hier, en milieu de matinée, soit quatre jours après son dernier communiqué indiquant la mise au jour de sept casemates à l'intérieur desquelles 2 bombes ont été retrouvées, le ministère de la Défense a rendu public, hier, un nouveau bilan après une nouvelle offensive menée quelques heures plus tôt, dans la matinée, dans le même massif boisé de Rouakeche. Ce dernier bilan fait état de huit terroristes abattus et autant de kalachnikovs récupérées à l'issue de cette nouvelle offensive. Il sera complété par un second, en milieu d'après-midi, faisant état de la neutralisation d'un neuvième terroriste. Ainsi, la toute première embuscade tendue par les éléments du détachement, il y a plus de dix jours maintenant, qui avait abouti à l'élimination de quatre terroristes, et surtout à la capture, le lendemain, d'un autre élément du groupe armé dans les parages, allait s'avérer déterminante. Les terroristes pris vivants sont évidemment une inestimable source d'informations pour les militaires qui, sur leur lancée, ont procédé le 11 juin à la capture de trois autres éléments du groupe terroriste, visiblement pris au piège tendu par les éléments du détachement de l'ANP qui ne s'arrêtèrent pas là puisque, vraisemblablement, au fur et à mesure que les terroristes arrêtés déversaient leur flots de renseignements, les recherches engagées dans les entrailles de cette forêt de Rouakeche ont permis, dans un premier temps, la récupération de trois bombes de fabrication artisanale et dix-sept détonateurs que les démineurs de l'armée ont détruits sur place, avant qu'une première cache d'armes ne soit découverte avec, à l'intérieur, une mitrailleuse de calibre 12,7 mm, un mortier de calibre 60 mm avec dix obus, quatre obus pour RPG-2, un fusil à pompe et une ceinture explosive. Le ratissage auquel est soumise la zone des opérations a également permis, le 12 juin, la découverte de onze autres bombes et d'une ceinture piégée que le détachement a fait exploser sur place. Depuis, les sorties au fin fond du massif se sont multipliées au gré, sans doute, des informations récoltées auprès des terroristes capturés. Sept casemates et deux bombes ont été, ainsi, retrouvées, il y a une semaine, avant que l'offensive de la matinée d'hier soit lancée avec l'éloquent bilan de huit terroristes tués, alors que l'opération se poursuivait toujours.