Plusieurs dizaines de citoyens venus de diverses localités de la commune, et ayant tous déposé un dossier pour postuler à un logement social, ont procédé hier matin à la fermeture du siège de l'APC d'Ahl Ksar, à 30 kilomètres au sud-est de Bouira, pour dénoncer la manière avec laquelle la liste des 75 bénéficiaires de logements sociaux a été établie. D'après des citoyens contactés par téléphone, plusieurs anomalies ont été constatées sur cette liste qui n'a jamais été affichée par les autorités de la commune. Il y a d'abord le constat fait par la majorité des protestataires qui parlent d'un certain favoritisme et une opacité totale dans l'élaboration de la liste et les critères de sélection des dossiers. Ainsi, selon les protestataires, des citoyens ayant déposé des dossiers depuis 2004 n'ont pas bénéficié de logement alors que d'autres qui ont fait la demande pour la première fois ont été sélectionnés. Dans leur colère, certains protestataires citent même des familles de la localité de Watouf qui ne sont pas dans le besoin mais qui ont bénéficié de logements. Cela étant, le P/APC qui intervenait sur les ondes de Radio Bouira dira au sujet des familles de Watouf qui ont bénéficié de logements, qu'il s'agit d'une décision du wali de Bouira qui avait, lors de sa visite dans la commune au mois de décembre dernier, ordonné le recasement de ces familles pour permettre aux responsables de la DTP de démolir leurs maisons et élargir la route du CW24 qui relie la RN5 depuis Bechloul, jusqu'au chef-lieu de la daïra de Bordj-Okhriss, un chemin de wilaya qui est inscrit pour être requalifié en Route nationale. Cela étant, pour les autres bénéficiaires, et face à la colère des citoyens, c'est le chef de daïra de Bechloul qui s'est déplacé sur les lieux, qui a expliqué aux protestataires les règles à suivre pour faire aboutir leurs recours en les établissant individuellement, avec citation des cas flagrants de bénéficiaires qu'ils jugent non méritants avant de les envoyer à la commission des recours de la wilaya. Vers midi, et après ces explications du chef de daïra, la tension a baissé d'un cran mais les protestataires continuaient à occuper les lieux.