Organisée pour la 2e année consécutive à Aghbalou, commune située à 50 kilomètres à l‘est de Bouira dans la daïra de M'chedallah, la deuxième rencontre du théâtre amazigh, qui s'est tenue du 19 au 24 juin dernier, aura tenu toutes ses promesses tant par la richesse du programme que la qualité des pièces présentées, les thèmes et le professionnalisme des comédiens. Cependant et d'après le président de l'association culturelle Itran d'Aghbalou, organisatrice de cet événement, Nacer Terrad, cette réussite est avant tout le fruit d'une conjugaison d'efforts, mais également de l'aide précieuse des pouvoirs publics, à leur tête le wali de Bouira qui a donné avec son parrainage de l'événement, un cachet solennel et important. Ainsi, durant six nuits, au niveau de l'école primaire Terrad-Hocine du chef-lieu de wilaya, le public, venu nombreux, avec la présence remarquée de femmes, a eu droit à des soirées théâtrales de haut niveau et riches en enseignements, avec des pièces théâtrales de qualité. Durant la soirée d'ouverture, le public a eu droit à une pièce Hassan Amagad de l'association Thala de Draâ El-Mizan et Tata Batata de l'association Taxlijt d'Ifarhounène ; puis, durant la deuxième soirée, avec l'association Numidia d'Oran qui a présenté la pièce théâtrale intitulée «Tigawt d Wawal» (action et parole), durant la troisième journée de mercredi dernier, les amoureux du théâtre ont eu droit à la pièce Jaha de l'association Tazuri wer Tilissa de Béjaïa et une autre pièce Ma mhemmalen lejwareh de Tizi-Ouzou ; jeudi, il y avait la pièce théâtrale intitulée La poudre de l'intelligence de Kateb Yacine puis, durant la clôture, le samedi, une adaptation de Jules César de William Shakespeare et une pièce traitant de l'histoire avec Jugurtha». Cela étant, rappelons que durant la soirée de samedi, jour de clôture, outre le vibrant hommage rendu aux deux icônes du théâtre et de la production artistique algérienne que sont Hamida Aït El Hadj et Abdenour Azerbaïdjan, plusieurs prix ont été décernés aux comédiens qui se sont produits durant ces journées et qui ont conquis les cœurs du public, meilleur des juges, avec ses applaudissements à répétitions durant ces soirées. Ainsi, l'on notera le prix d'acteur prometteur qui est revenu à M. Koudache Abdelghani de la pièce Djehha d'Amizour et M. Bachouche Abdellah, de la pièce Targit Asayas de Takerboust ; le prix de l'actrice prometteuse est revenu à Chamakhe Fariza de la pièce La poudre d'intelligence de Yakouren et Boudia Lydia de la pièce Targit de Takerboust ; le prix musique à Moh Tahir de la pièce Poudre d'intelligence de Yakouren et L'hôtel en danger de l'association Itran d'Aghbalou ; le prix scénographe à la pièce Hôtel en danger de l'association Itran d'Aghbalou ; celui de l'interprétation féminine à Salhi Tilelli de la pièce Yugurten de l'association Tigejedit ; le prix de l'interprétation masculine à Gasmi Belkacem de la pièce Targit de l'association Assayas de Takerboust et Kataoui Samir de L'hôtel en danger de l'association d'Aghbalou ; le prix du texte à Melikchi Ahmed de la pièce Targit de l'association Assayas de Takerboust et enfin, le prix de la mise en scène a été décerné à Salah Houche pour la pièce Poudre d'intelligence. Par ailleurs, le prix du jury est revenu à l'association culturelle Ibturen de Larbaâ N'Ath Irathen ; le grand prix à Hassan Amagad de l'association culturelle Thala de Draâ-El-Mizan et le prix d'encouragement dans la rubrique «Texte et spectacle» à l'association culturelle de Maatka pour la pièce Facebook. En somme, un rendez-vous qui a tenu toutes ses promesses et qui attirait, chaque nuit, des milliers de personnes, plus de 3 000 durant la soirée de jeudi, selon les organisateurs, dont beaucoup de familles. Un événement appelé à être institutionnalisé, — c'est le vœu de tous les organisateurs — dont le président de l'association Itran, Nacer Terrad, qui appelle également le ministre de la Culture à ouvrir le plus vite possible le Théâtre régional Amar-Laskri de Bouira, en le dotant d'un budget et en y nommant un directeur.