Les instances olympiques russes ont confirmé, hier, la participation sous bannière olympique des sportifs russes aux Jeux d'hiver 2018 de Pyeongchang, une semaine après la suspension du pays par le Comité international olympique (CIO) en raison du scandale de dopage. «Tout le monde avait la même opinion : nos sportifs doivent aller en Corée du Sud et chercher à remporter la victoire pour la gloire de la Russie. Les sportifs russes ont exprimé leur volonté de prendre part aux Jeux», a déclaré au cours d'une conférence de presse le président du Comité olympique russe (ROC), Alexandre Joukov, lui-même suspendu par le CIO. «La réunion (du comité) olympique note qu'il respectera la volonté de chaque sportif. Le ROC prendra toutes les mesures nécessaires pour l'assistance financière, juridique, sportive de ceux qui prendront part aux Jeux comme de ceux qui seront refusés ou ne recevront pas d'invitation», a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion du Comité olympique. Le Comité international olympique (CIO) a décidé le 5 décembre d'exclure la Russie des JO-2018 de Pyeongchang, du 9 au 25 février, n'autorisant à participer que les sportifs russes «propres», sous de strictes conditions et sous la bannière olympique, en raison du scandale de dopage institutionnalisé frappant le pays. Alexandre Joukov a précisé que le Comité olympique russe se rendra à Lausanne le 15 décembre pour discuter des conditions d'admissibilité des athlètes russes, qui participeront aux Jeux sous l'appellation «Athlètes olympiques de Russie (OAR)». Selon lui, plus de 200 athlètes russes pourraient participer aux Jeux, un chiffre équivalent à celui des Jeux de Sotchi en 2014. «C'est une excellente décision. Je le dis sincèrement, cela permettra aux athlètes de se concentrer sur la préparation alors qu'il ne reste plus beaucoup de temps», a déclaré durant la conférence de presse l'escrimeuse Sofia Velikaïa, présidente de la commission des sportifs du Comité olympique russe. Cette commission avait annoncé lundi, par la voix de Sofia Velikaïa, que «la majorité» des sportifs russes «veut participer aux Jeux». Dès le lendemain de la décision du CIO, le président russe Vladimir Poutine avait déjà annoncé que la Russie ne boycotterait pas les Jeux et n'empêcherait pas les sportifs qui le souhaitent d'y participer. La holding Gazprom-Media, qui possède la chaîne sportive russe Match TV, a annoncé mardi que la chaîne diffuserait en partie les Jeux. Elle doit décider des compétitions diffusées «une fois que sera connue la liste finale des participants russes», a-t-elle indiqué, citée par l'agence de presse officielle TASS. «Nous diffuserons bien sûr les compétitions des sports auxquelles participeront des sportifs russes», a de son côté assuré au journal RBK la holding VGTRK, qui regroupe plusieurs chaînes publiques russes. VGTRK avait auparavant menacé de ne pas retransmettre les JO si la sélection russe était écartée.