C'est � un week-end politique convivial et prolifique et sur fond de recueillement et de bains de foules que s'est livr� le pr�sident du RCD, jeudi apr�s-midi, et vendredi matin � Bouzegu�ne dans sa dixi�me sortie sur le terrain, inaugurant ainsi une nouvelle �re de communication avec les acteurs de la soci�t� civile favorisant le contact direct avec les citoyens. Le RCD, qui se refuse � tout commentaire de l'actualit� politique nationale depuis les �lections pr�sidentielles estimant qu'il est inutile de parler tant que le champ politique est verrouill�, inscrit ce genre de visites en Kabylie et dans le reste du pays (Sadi sera � Batna en septembre et � Tipasa en novembre) dans le cadre de mesures strat�giques que le parti a prises en optant pour le travail de proximit�, une formule de communication avec les citoyens jug�e, selon un militant, politiquement plus f�conde que les habituelles conf�rences-d�bats r�serv�es � des initi�s qui n'ont pas forc�ment un s�rieux ancrage dans la soci�t�. Un exercice dans lequel excelle le pr�sident du RCD qui a anim� pas moins de 53 meetings �lectoraux durant la seule campagne pr�sidentielle, ponctu�s de fructueux contacts directs avec les citoyens des quatre coins du pays. Le pr�sident du RCD, qui �tait accompagn� de cadres du parti, Mouloud Lounaouci, Nordine A�t Hamouda, Bellabas Mahfoud et le docteur Hadj Sa�d, est ainsi all� � la rencontre de la soci�t� civile venue nombreuse au centre culturel Ferrat-Ramdane. Une rencontre essentiellement domin�e par le th�me du pouvoir local sur lequel repose le d�veloppement de la nation. La salle �tant compos�e d'une assistance h�t�rog�ne, le message transpartisan d�livr� pour la circonstance transcende toute vision �triqu�e et situe en d�cod�, la diff�rence dans les seules limites entre les militants int�gres et les autres. Trois heures durant, Sadi, Lounaouci et A�t Hamouda ont fait le tour de la vingtaine de tables �rig�es pour la circonstance pour �couter les pr�sents s'exprimer sur des pr�occupations socio�conomiques et politiques du pays et entendre les suggestions et les avis soulev�s en des propos d�brid�s, encourag�s qu'ils �taient par l'atmosph�re conviviale baignant dans la grande salle. Ce qui a permis � divers sujets de la vie politique locale, nationale et internationale d'�tre abord�s de part et d'autre sans exclusive et sur le ton de la conversation courante, loin de toute suspicion. Interrog� sur cette d�marche p�dagogique in�dite, un chef d'�tablissement trouve que "toute initiative venue d'un nationaliste de quelque tendance ou bord qu'il soit est la bienvenue m�me si elle est politique, car la bonne gouvernance n'est pas une affaire d'id�ologie mais de la fa�on qu'on a d'administrer juste". D�s leur arriv�e, la veille � Bouzegu�ne o� ils ont �t� accueillis par plusieurs militants et des sympathisants du RCD, Sadi et ses compagnons se sont recueillis au m�morial des martyrs de la r�gion puis sur la tombe du colonel Mohand Oulhadj et de Guettaf Kamel, qui fut membre du Conseil national du RCD. Au village Sahel o� l'on c�l�brait le 5e anniversaire de la mort accidentelle de l'ex-P/APC de Bouzegu�ne Habbi Arab, le pr�sident Sa�d Sadi accompagn� d'une foule nombreuse s'est rendu au cimeti�re o� il a rendu un vibrant hommage � l'�lu exemplaire dont le comportement citoyen d�fraya la chronique r�gionale puisqu'en dehors de son irr�prochable gestion technique, le d�funt maire refusait le portable (� la mode � l'�poque) et v�hicule de service, n'h�sitant pas � mettre la main � la poche pour soulager les n�cessiteux qu'il ne pouvait pas satisfaire par les moyens de l'Etat. Toujours � Sahel, Sadi s'inclinera �galement devant la m�moire d'un autre militant de base, Bara Cherif, parti � la fleur de l'�ge. Poursuivant le cycle de recueillements, Sadi et la d�l�gation qui l'accompagnait se sont dirig�s vers Tizouine, qui a enterr� le jour m�me l'ex-maire Sadji et El Hadi p�re d'un militant du RCD. Sadi a pr�sent� ses condol�ances attrist�es � la famille du d�funt et l'a assur�e de sa profonde compassion. Notons enfin que cette visite qui s'est voulue sobre de l'avis de militants, n'a �t� annonc�e par aucun affichage public.