�Je ne suis pas venu ici pour faire du pingpong politicien�, a ass�n� hier au Palais des Nations le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, aux membres du Conseil national �conomique et social (Cnes), invit�s � �dire toutes les v�rit�s�. Une instance qui a �labor�, � propos de la conjoncture 2004, la politique mon�taire et le pacte autour de la croissance, des rapports certes pertinents mais contenant cependant nombre de contradictions et �loign�s de la r�alit�, selon Ahmed Ouyahia. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Tout en estimant, � propos du rapport sur la conjoncture 2004, qu'il rejoint le constat positif �tabli par le gouvernement sur la dynamique lanc�e en Alg�rie, et que la critique est n�cessaire et constructive, le chef du gouvernement n'en a pas pour autant bouscul� les membres du Cnes en ciblant leurs contradictions. En effet, il a estim� contradictoire, voire h�r�tique, de la part des conseillers d'�voquer l'am�lioration sur tous les plans, en termes de croissance (5,2% et 6,8% hors hydrocarbures), d'inflation (3,6%), de r�duction au quart du taux de ch�mage, d'augmentation des revenus de 9% et de la masse salariale de 36,5%, d'un montant de 371 milliards de dinars de soutien social, d'attractivit� de 6 milliards d'euros (8 milliards de dollars) d'investissements dont 2,5 milliards d'euros hors-hydrocarbures, en une ann�e, et de d�plorer le manque de contrepartie sur le plan de l'activit� �conomique, la non-cr�ation d'emplois, le non encouragement de l'investissement direct �tranger, voire l'absence de visibilit� et de lisibilit�. Cela, m�me si reconnaissant n�anmoins que le ch�mage demeure encore une pr�occupation, que 11 millions d'habitants ont moins de 15 ans d'�ge, que les services et l'administration �conomique sont encore insuffisants, que les exportations sont encore domin�es par les hydrocarbures, Ahmed Ouyahia de pr�ciser que son �quipe est en charge d'ex�cuter un programme, en l'occurrence celui du pr�sident de la R�publique, r��lu le 8 avril 2004 et porteur de r�formes et d'orientations sur cinq ann�es. Et aussi d'indiquer que la privatisation de 210 entreprises, durant les quatre derni�res ann�es, a permis de g�n�rer un apport de 3 milliards de dollars. Et le chef du gouvernement d'encourager les membres du Cnes � clarifier leur conception et de la visibilit� et de la notion de la privatisation qui n'est ni plus ni moins, selon lui, qu'un transfert de propri�t�, ainsi que de la productivit� des entreprises et de la fixation du taux de change, l'Alg�rie respectant selon lui l'orthodoxie du FMI en la mati�re. Mais aussi de les appeler � ne pas noircir l'image du pays, et dans l'int�r�t de ce dernier, en affirmant erron�ment que le gouvernement d�courage et fait fuir l'investissement �tranger et en sonnant le tocsin sur l'�bullition sociale. Et le chef du gouvernement d'appeler les membres du Cnes, dont il avait auparavant vivement salu� le nouveau pr�sident en lui affirmant son soutien personnel et total, rendant n�anmoins hommage � son pr�d�cesseur, � formuler des propositions affin�es et des recommandations pratiques et � aller sur le terrain. Soit aussi, selon Ahmed Ouyahia, au Cnes d'�clairer et de convaincre les citoyens, � leur dire toutes les v�rit�s loin de toute surench�re, trituration intellectuelle et �analyses bizarres� et irr�alistes, �infond�es et dangereuses�. C. B. D�VELOPPEMENT DU MARCH� HYPOTH�CAIRE Les conditions � r�unir Le march� hypoth�caire, objet d'une analyse du Cnes, ne peut �tre d�velopp�, selon le directeur g�n�ral de la Soci�t� de garantie aux cr�dits d'investissement (SGCI), Mourad Goumiri, que si le cadastre national est finalis�, les conservations fonci�res mises en place, un syst�me de notariat effectif et des r�gles relatives � la transmission �dict�es. Cela, outre d'autres mesures l�gislatives, m�me si le march� hypoth�caire, � diff�rencier selon Mourad Goumiri, du cr�dit immobilier, b�n�ficie d'une enveloppe de 5 � 6 millions de dollars pour se d�velopper � terme d'ici douze ann�es. C. B.