En l�espace d�un week-end, la m�t�o est pass�e d�une saison � une autre. Apr�s un mois d�octobre ensoleill�, la premi�re quinzaine de novembre annonce des signes avant-coureurs d�un hiver qui rappelle celui de l�an dernier : il a plu sur toute la r�gion et gr�ce au ciel, les labours, semailles peuvent �tre entam�s. Une vague de froid s�est abattue sur Tlemcen, et particuli�rement sur les hauteurs de Terny (1 200 m d�altitude). Ceci d�ailleurs est devenu une tradition, d�s les premiers froids la p�nurie de gaz appara�t au grand jour. L�arriv�e des camions de Naftal est guett�e � longueur de journ�e par une foule qui grossit au fil des heures, et les propri�taires des stations d�essence ne savent pas o� donner de la t�te, notamment dans les bourgades isol�es du chef-lieu. Pour se chauffer en hiver, on peut passer parfois la nuit � la recherche d�une bouteille de gaz dans les environs de la steppe. Il est �vident que le probl�me reste pos� tant que les quartiers p�riph�riques de la ville ne disposent pas de gaz naturel. En attendant, les gens lass�s par tant de m�saventures ont opt� pour le chauffage �lectrique, co�teux, certes, mais moins risqu�. En trois jours, les commer�ants de Tlemcen ont d�j� liquid� tout leur stock. Ce sont les r�sistances de chauffage qui sont les plus demand�es, leur prix varie entre 4 000 et 6 000 DA. La facture �lectrique sera encore plus sal�e, mais dans de telles conditions, on n�a pas vraiment le choix. L�alimentation des foyers en gaz naturel reste la seule solution pour parer d�finitivement � cette crise et permettre au centre enf�teur de N�grier de satisfaire les besoins en gaz butane des zones rurales �loign�es. Alors � quand le gaz de ville dans cette zone travers�e par le gazoduc Maghreb-Europe ? A rappeler que seuls 30% des foyers sont aliment�s en gaz de ville dans toute la wilaya de Tlemcen.