Bien que la wilaya des Bibans soit un carrefour national reliant les quatre coins du pays de par son emplacement strat�gique, elle continue � subir le ch�timent du d�laissement. En effet, avec un budget de 429 millions qui semble � premi�re vue colossal, il serait quasiment impossible de satisfaire la demande des 34 communes, du chef-lieu et des 3 routes nationales en projet de d�doublement reliant Bordj Bou-Arr�ridj � M�sila, � S�tif et � Bouira sachant que l�espace des Bibans en mati�re de r�seaux routiers ne dispose au total que de 2 090 km r�partis entre chemins communaux (1 622 km), route de wilaya (266 km) et grandes voies � circulation nationale (203 km). De plus, si l�on tient compte des co�ts faramineux que n�cessite le secteur dinausore des travaux publics, le portefeuille en question se r�duirait � une petite bourse de d�pannage. Il est vrai que les pouvoirs publics accordent un int�r�t capital au programme dit sp�cial de refectionnement, r�am�nageant et r�alisation dans certains cas en mettant en avant-plan le souci du secteur en question et que certains programmes ont �t� lanc�s et continuent � l��tre d�une mani�re massive. Mais, l�engagement d�entreprises qualifi�es performantes et professionnelles semble r�ellement faire d�faut malgr� les rames d�appels d�offres diffus�s � cet effet, ce qui pousse les interrogations � plus d�un niveau, notamment en aval o� les d�cisions semblent relever d�un choix d�embarras et non d�un embarras de choix. Selon la direction des travaux publics, le programme touchera en premier lieu 4 routes nationales, � savoir la 5, la 60, la 76 et la 45, et que les r�novations communales suivront juste apr�s et concerneront d�abord les r�gions les plus enclav�es, notamment celles du nord de la wilaya (Dja�fra et Zemmourah) et les plus expos�es aux danger des intemp�ries (Mansourah, El-Ksour). On parle �galement de r�novation des art�res de la ville, une question au c�ur des pr�occupations majeures des Bordjis qui revendiquent une assise praticable qui puisse faciliter la fluidit� de la circulation des voitures. Une op�ration qui devient un v�ritable calvaire pour des automobilistes habitu�s aux m�mes �pistes� depuis l�Ind�pendance, notamment dans les quartiers populaires constamment enclav�s, sans issues de secours permettant de s�ouvrir sur la ville. C�est le cas, par exemple, de la rue qui longe la wilaya souvent en travaux, le grand boulevard � double sens dont le feu tricolore d�range plus qu�il ne rend service � la circulation parce que �tout simplement� il est mal r�gl�. Idem pour la cit� 473- Logements dont l�acc�s vers la nationale constitue un v�ritable danger pour les pi�tons en l�absence de passerelles synonymes visiblement de luxe � Bordj. Enfin, et surtout la rue Emir-Abdelkader qui coupe la ville en deux et qui n�arrive pas � absorber la forte circulation. Des questions qui m�ritent d��tre soulev�es par les responsables locaux dans le cadre du grand projet de wilaya dont les fonds susciteraient une bonne r�vision si l�on veut r�ellement parler de projets de d�veloppement tel qu�il a �t� dict� par le pr�sident et le ministre des Travaux publics.