Si sous d�autres cieux, l�heure est au profit, � toutes les commodit�s et tous les avantages qu�offre le dernier des modes de connexion mis au point, l�ADSL, la grande majorit� des internautes alg�riens, ceux des r�gions rurales surtout, pataugent encore dans les syst�mes que l�on peut qualifier d��archa�ques� � la lumi�re des derni�res trouvailles et des r�cents d�veloppements survenus dans le domaine. Les foyers qui se connectent, ou qui veulent le faire et tous les usagers de l�internet en g�n�ral qui le font dans les cybercaf�s continuent de subir les carences du mode RTC, qui semble, apparemment, avoir encore de beaux jours � vivre chez nous. Les r�gions rurales sont les premi�res � payer ce d�sagr�ment qui risque de durer encore longtemps � partir du moment o� m�me les grands centres urbains cens�s �tre compl�tement couverts par le syst�me ADSL ne le sont que partiellement. Cette wilaya compte quelque 1,2 million d�habitants, dont une grande majorit� faite de jeunes dont le seul loisir reste, dans la plupart des cas, la connexion au r�seau Internet, vu le manque d�autres moyens de distraction et d�occupation. Ce moyen reste �galement parmi les rares fen�tres ouvertes sur le monde et constitue une source d�information et de documentation pr�cieuse pour les �tudiants, lyc�ens ou autres. Nous imaginons l�ampleur du manque par un simple calcul, qui donne un pourcentage de moins de 8% de la population de l�ensemble de la wilaya, qui b�n�ficient, jusqu�� pr�sent de la connexion, mode ADSL. Des r�gions comme Azazga, Ma�tkas, Boghni, Dra�-El- Mizan... qui sont chacune des r�gions � forte concentration d�mographique sont encore � �se d�panner� avec des syst�mes tomb�s depuis longtemps en d�su�tude. Des jeunes rencontr�s dans des cybercaf�s et certains g�rants de ces derniers nous ont longuement parl� de ce probl�me et toutes les peines du monde qu�ils endurent pour se �d�battre� avec les difficult�s quotidiennes et des vicissitudes de la connexion actuelle. Un propri�taire de cybercaf� bas� � Ma�tkas, nous apprendra � cet effet : �Nous continuons de nous connecter avec le mode RTC qui est tr�s lent avec ses interminables d�connexions et �a devient ennuyeux � la longue.� M�me la solution de rechange � laquelle ils auraient fait appel, � savoir opter pour la requ�te RTC et la r�ception par voie satellitaire, n�aurait pas chang� grand-chose. �Cette m�thode malgr� qu�elle est co�teuse, elle nous revient � quelque 30 000 DA mensuellement, n�a pas apporter les r�sultats escompt�s.� Pire, d�autres parlent m�me d'arnaque de certains providers qui proposent le �bidirectionnelle�, c�est-�-dire faire la demande et recevoir la r�ponse par voie de satellite en aller et retour, et qui, faut-il le souligner, n�cessite des �quipements qui co�tent des sommes faramineuses. �Ces providers nous proposent leurs services moyennant un abonnement mensuel forfaitaire que nous payons rubis sur l�ongle, mais ils ne se g�nent pas de restreindre et diminuer le d�bit, d�s qu�ils remarquent une forte demande�. Beaucoup de citoyens �victimes� de tous ces d�sagr�ments se demandent jusqu�� quand durera cet �tat de fait, malgr�, feront-ils remarquer, les discours officiels dans ce sens. Ils nous parlent de l�exemple de certains pays, comme la France avec un d�bit de 20 m�ga-octets (20 millions de mots par seconde), ou le Japon, qui a atteint les 100 m�gas, avec tous les avantages que tout cela offre pour la t�l�vision num�rique et le t�l�phone. C�est dire tous les avantages dont sont sevr�s les internautes chez nous, comme le co�t qui revient largement moins cher. En France, par exemple, l�abonnement revient � 14 euros par mois. Dans ce pays, c�est le pr�sident de la R�publique lui-m�me qui a ordonn� d��quiper tous les foyers et les �tablissements scolaires de l�ADSL. L�installation de ce syst�me, pourtant ne semble pas tr�s compliqu�e, puisque elle se fait par voie g�n�ralement de la fibre optique, qui ne serait exploit�e en Alg�rie qu�� 20% de ses capacit�s (le vocal), les 80% dites �data� sont inutilis�es. Avec ce syst�me, l�abonnement mensuel qui reviendrait � 1 600 DA, d�apr�s nos interlocuteurs, serait � la port�e de tous les foyers. �M�me l�op�ration �Ousratic� aura plus de raison d��tre et pendra m�me de l�ampleur�, soutiennent-ils. Ce qui para�t compl�tement vrai. Bien plus, la r�alisation de ce syst�me profitera �galement � nos �coles, coll�ges et autres lyc�es, qui en sont cruellement priv�s actuellement.