La r�gularisation de tous les sans-papiers en France est la principale revendication des participants aux manifestations organis�es hier dans plusieurs villes fran�aises � l�appel d�une trentaine d�associations. A Paris, ils �taient nombreux � r�pondre � cet appel en entamant la manifestation de l��glise Saint- Bernard (18e arrondissement) d�o� 300 sans-papiers ont �t� �vacu�s, il y a dix ans. Cette manifestation co�ncide avec le 10e anniversaire de cette �vacuation muscl�e qui avait marqu� les esprits et provoqu� l�indignation. Elle se veut �galement une autre occasion pour d�noncer la politique de l�immigration voulue par le ministre de l�Int�rieur Nicolas Sarkozy. Les associations initiatrices de cette action ont �galement r�it�r� leur soutien aux �l�ves sans-papiers menac�s d�expulsion et aux familles d�origine africaine r�cemment d�log�es de la cit� universitaire de Cachan (r�gion parisienne). Outre les repr�sentants des associations de d�fense des sans-papiers, dont le R�seau Education sans Fronti�res (RESF) et le MRAP, ont pris part � la manifestation parisienne le porte-parole de la LCR (Ligue communiste r�volutionnaire), Olivier Besancenot, et celle de Lutte ouvri�re Arlette Laguiller. �Dix ans apr�s Saint-Bernard, plus que jamais, r�gularisation de tous les sans-papiers�, peut-on lire sur la banderole en t�te du cort�ge. Les participants � une manifestation similaire organis�e � Marseille ont insist� sur la m�me revendication : �la r�gularisation de tous les sans-papiers�. Le Collectif des sans-papiers, le Collectif contre une immigration jetable, le RESF, �taient repr�sent�s dans cette manifestation aux c�t�s des associations et partis de la gauche ayant appel� � cette action de soutien aux sans-papiers. Ils ont d�plor� le fait que �dix ans apr�s l��vacuation de Saint- Bernard � Paris, la gal�re continue pour les sans-papiers�. Le 23 ao�t 1996, les forces de l'ordre ouvraient � coups de hache l'�glise o� s'�taient r�fugi�s 300 sans-papiers. Deux mois auparavant, le 28 juin 1996, ces trois cents personnes d�origine africaine, qui avaient occup� l'�glise Saint-Ambroise (11e arrondissement) puis diff�rents lieux de la capitale dont ils �taient � chaque fois expuls�s, �taient entr�es dans l'�glise Saint-Bernard, au c�ur d'un quartier populaire du 18e arrondissement.