Plus qu'un aveu de la d�liquescence des m�urs qui pr�vaut dans son secteur et notamment en termes de relation de travail, c'est un v�ritable pav� dans la mare que vient de jeter le ministre de l'Energie et des Mines � travers une circulaire dat�e du 21 novembre 2006 et diffus�e la semaine derni�re dans des structures relevant de sa comp�tence. Et pour cause, la circulaire en question traite du harc�lement sexuel. Un sujet tabou que l'on r�fute d'aborder ou de reconna�tre par pudeur hypocrite ou par crainte, s'agissant de la gent f�minine, doublement victime puisque contrainte au silence devant les comportements pervers de certains responsables et d'affronter le cas �ch�ant, les pr�jug�s f�roces de la soci�t�. Port� en objet, �le harc�lement des femmes sur les lieux de travail� aurait atteint, � bien d�crypter la teneur de la circulaire de Chakib Khelil, des proportions inqui�tantes. Et pour cause �plusieurs cas de plaintes �manant de femmes victimes de harc�lements et d'agissements inacceptables commis par certains de leurs responsables et/ou coll�gues� ont �t� enregistr�s ces derniers temps et port�s � la connaissance du premier responsable du secteur de l'�nergie et des mines. C'est ce que r�v�le d'embl�e Chakib Khelil dans sa circulaire portant la r�f�rence 013/IG. Des comportements qu'il juge �intol�rables sur les lieux de travail outre qu'ils sont contraires � nos valeurs morales et aux bonnes relations mutuelles qui doivent exister dans le milieu professionnel et qui sont, faut-il le rappeler, des infractions r�prim�es par les dispositions de l'article 341 bis du code p�nal�. La circulaire qui ne fait pas �tat de cas pr�cis ni ne situe les foyers des harc�lements sexuels dont ont �t� victimes des femmes sur leurs lieux de travail, attire l'attention des responsables �� quelque niveau qu'il soit, pour qu'ils accordent � cette question de harc�lement l'importance qu'il convient afin que les femmes travailleuses, tout particuli�rement, puissent exercer leurs activit�s professionnelles dans un climat social empreint de relations saines et loyales tant avec leurs coll�gues qu'avec leurs sup�rieurs masculins�. Chakib Khelil qui se dit �attacher une grande importance � la question� ne manque pas en effet de sommer les responsables � diff�rents niveaux � accorder un int�r�t particulier aux requ�tes qui leur seraient adress�es et qui auraient trait � des comportements irr�guliers de la part de certains agents. Le ministre lance en cons�quence un appel pressant aux pr�sidentes des observatoires de l'emploi f�minin �cr��s au sein des entreprises du secteur de l'�nergie et des mines pour mettre en place des cellules d'�coute pr�vues par les dispositions de la directive n�1 du 5 janvier 2005 relative � la promotion de l'emploi f�minin�. Et d'instruire ses responsables �� poursuivre l'op�ration d'installation des observatoires de l'emploi f�minin dans les entreprises du secteur par des campagnes de sensibilisation de l'ensemble des femmes et par l'�lection de leurs repr�sentantes�. Il invite � cet �gard, les membres des observatoires � organiser des campagnes de sensibilisation en faveur de tous les travailleurs et travailleuses �quant au respect auquel tous et notamment celles-ci ont droit � leur poste de travail�. D'autre part, poursuit Chakib Khelil dans sa circulaire, �pour renforcer la protection des femmes travailleuses dans notre secteur, j'invite l'ensemble des gestionnaires et des repr�sentants des travailleurs � enrichir les r�glements int�rieurs des entreprises par l'introduction de la n�cessit� de la protection des femmes travailleuses du secteur contre toute forme de harc�lement�. Chakib Khelil ne termine pas sans exiger des PDG des groupes Sonatrach et Sonelgaz, pr�sidents des agences, PDG des filiales et DG de l'ORGM et l'APRUE de veiller au respect et � la stricte application de cette circulaire.