R�unis � Bruxelles, les 14 et 15 d�cembre derniers, les chefs d�Etat et de gouvernement des vingt-cinq pays membres de l�Union europ�enne n�ont pas � comme attendu � pu prendre des mesures spectaculaires et efficaces pour donner de la vie � la construction europ�enne. Cette derni�re, tr�s affaiblie par le �non� fran�ais et le �nee� �n�erlandais au projet constitutionnel et fragilis�e � l�extr�me par le rythme effr�n�, cruel et sans concession de la mondialisation dans sa version ultralib�rale, ne peut plus, h�las, donner que ce qu�elle peut. C�est-�-dire, en l��tat actuel des �v�nements, peu de choses. Ni sur le trait� constitutionnel, ni sur l��largissement � la Turquie, ni m�me sur le sujet de l�immigration, les Etats membres n�ont trouv� le �temps� ad�quat. Prudemment et m�me hypocritement, les Vingt-Cinq, qui seront vingt-sept d�s janvier prochain (+ Bulgarie et Roumanie), ont tout �fourgu� � la prochaine pr�sidence allemande qui prendra effet d�s la Saint-Sylvestre prochaine finie. D�un mot, les principaux chefs des ex�cutifs europ�ens ont d�cid�, hier et avant-hier, de ne rien... d�cider. Gel des n�gociations avec Ankara, suspension des pourparlers avec la Serbie jusqu�� �l�arrestation� par Belgrade des anciens chefs de guerre Rodovan Karadzic et Ratko Mladic, renvoi vers les Allemands de l�avenir institutionnel et orientation plut�t flous quant � une politique europ�enne � coh�rente � en mati�re d�immigration. Le sommet de Bruxelles de la mid�cembre, tenu � Bruxelles en l�an 2006, ne laissera pas des souvenirs imp�rissables pour les partisans de la construction europ�enne. A. M.