Le Front national alg�rien (FNA), pr�sid� par M. Moussa Touati, prend de plus en plus d�ampleur et surtout du cr�dit, au milieu de la bataille �lectorale des prochaines l�gislatives, pr�vues le 17 mai prochain. Ayant suscit� l�int�r�t des m�dias lourds, entre autre la t�l�vision, le pr�sident du FNA cumule les interventions pour faire conna�tre son programme et mobiliser davantage les sympathisants du parti. Invit� hier � l��mission �Fi El Ouadjiha� de la Cha�ne I, M. Touati a dress� un �tat des lieux sur la gouvernance en Alg�rie, allant de l�administration jusqu�aux partis politiques. Si ces derniers sont consid�r�s comme des blocs d�int�r�t par le FNA, l�administration, elle, est tax�e de l�appareil qui promut la fraude et la corruption. Ce n�est sans g�ne aucune, que le pr�sident du FNA a d�clar� que �tous les partis politiques se sont constitu�s pour prot�ger des int�r�ts de certains individus �. C�est pourquoi, selon lui, ceux-l� se battent et se d�battent dans des conflits d�int�r�ts et des luttes internes que parfois m�me la justice n�arrive pas � r�soudre. �Notre politique est celle du premier arriv�, premier servi�, dit-il, en confiant que s�il a choisi de militer dans un parti politique, c�est pour garantir une �galit� des chances aux jeunes Alg�riens, qui ne retrouvent pas leurs aspirations dans les partis existants. Il faut souligner, qu�apr�s huit ann�es d�exercice politique, c�est le premier rendez-vous �lectoral o� le FNA �merge, en l�absence, peut-�tre d�un d�bat politique r�el. L�invit� de la radio ne va pas, en effet, de main morte pour d�noncer les partis politiques de faire passer leurs int�r�ts avant ceux de la nation et des Alg�riens�. Plus tenace dans ses propos, M. Moussa Touati dira m�me que �le respect du peuple vient d�abord du premier magistrat du pays, des hommes � la t�te des institutions de l�Etat, avant que cette culture soit �largie aux partis politiques et au peuple lui-m�me�. L�orateur fait allusion, par ces d�clarations, � la loi sur la r�conciliation nationale et au traitement de la trag�die nationale, dont les cons�quences, dit-il, peuvent surgir violemment un jour. C�est en inscrivant dans les prochaines l�gislatives que le pr�sident du FNA laisse libre cours � ses pens�es, � ses craintes et appr�hensions. Le bilan qui pourrait �tre fait sur l�exercice de la chambre l�gislative, l�APN en l�occurrence, n�est pas des plus reluisante et m�me m�diocre, de l�avis de M. Touati. �Lorsqu�on sait qu�il y a des lois adopt�es et qui n�ont jamais �t� appliqu�es, la conclusion est vite faite : le pouvoir est entre les mains de l�administration et du gouvernement ex�cutif et non pas entre les mains du l�gislateur. L�APN n�a aucun droit de d�cision�, a-t-il martel�. La premi�re chambre parlementaire n�est autre, selon M. Touati, qu�un ensemble de quotas partisans sur lequel le pouvoir ex�cutif fait semblant d�appliquer la d�mocratie. �Le Parlement ne porte pas la voix du peuple�, indique-t-il. Il illustra ses dires par la pression exerc�e par le pouvoir ex�cutif sur les �lus de la nation, notamment sur les hauts cadres de l�Etat. M. Touati a relev� que la gouvernance en Alg�rie a un caract�re oral. �Nous sommes le seul pays o� des ministres donnent des ordres oralement, suite � quoi des cadres sont d�chus de leurs fonctions s�ils n�appliquent pas � la lettre ses ordres�. Le pr�sident du FNA revendique ainsi une loi qui prot�ge les fonctionnaires de l�abus du pouvoir et l�instauration de la culture des �changes �crits entres les responsables et leurs fonctionnaires. En �voquant l�exemple d�El Khalifa Bank, le candidat aux l�gislatives soulignera que ce dossier c�est qu�une goutte d�eau dans un oc�an. �Il y a des d�passements plus graves et plus terribles que l�affaire Khalifa�, dit-il, encha�nant par la question de la transparence de la justice, qui, dit-il �n�est pas neutre, ni ind�pendante dans ses jugements et qu�elle subit par ailleurs des pressions �. Revenant aux ambitions du parti, M. Touati esp�re voir les jeunes investir le monde de la politique, car, dit-il, �c�est eux qui porteront le flambeau d�une Alg�rie d�mocratique.