Invit� au forum de Radio Tiaret pour r�pondre aux questions des journalistes, Abkari Sa�d, directeur de l�Office de promotion et de gestion immobili�re (OPGI), s�est longuement �tal� sur le dossier de l�agence fonci�re per�u comme celui d�actualit� du fait de ses derniers rebondissements se soldant par la mise sous mandat de d�p�t de pas moins de neuf de ses employ�s dont le directeur g�n�ral et son collaborateur sur les 17 accus�s qui ont comparu la semaine pass�e devant la justice. En sa qualit� de directeur int�rimaire charg� par le wali de la gestion de cette agence, le premier responsable de l�OPGI n�a pas m�ch� ses mots pour dresser un tableau noir non sans r�v�ler les innombrables anomalies ayant entach� le fonctionnement de cet organisme. Il dira en ce sens que l�audit ordonn� par le wali de Tiaret a fait ressortir des aberrations pour le moins impensables � l�image de l�absence de bilans certifi�s, la d�couverte de 56 cachets humides, l�incompatibilit� des salaires par rapport aux postes d�un organisme ayant le statut d�une Epic, le non-respect � 99% des r�solutions du conseil d�administration, l�octroi non justifi� d�un montant de 280 millions de DA en guise de salaires et de primes, un sureffectif du personnel aggrav� par des d�parts volontaires en violation avec la loi, bref une situation de pourrissement pour le moins inqualifiable, a tenu � confirmer l�invit� du forum. S�agissant des cr�ances de l�agence fonci�re, le directeur de l�OPGI, tout en se basant sur les conclusions r�v�l�es par un audit interne, devait faire dans le d�tail en expliquant que l�attribution de quelque 19 123 lots de terrain dans la wilaya de Tiaret engendre � ce jour une dette de l�ordre de 18,2 millions de DA, puisque une partie des b�n�ficiaires se les adjugent contre une simple avance parfois insignifiante. Aussi, pour rem�dier � cet imbroglio, le m�me intervenant a laiss� entendre que 217 parmi ces acqu�reurs ont �t� mis en demeure de se mettre en conformit� en versant la totalit� de leur d� et ce, dans un d�lai de dix jours. Cette situation n�a pas �t� sans avoir un impact sur le payement des entreprises engag�es dans les projets LSP et envers lesquelles l�agence est redevable � hauteur de 88 millions de DA, selon une situation arr�t�e au 30 avril 2007. �Comment peuton d�m�ler l��cheveau si l�on n�arrive pas � consolider le syst�me de recouvrement qui reste toutefois la pierre d�achoppement dans la gestion de ladite structure ?� s�est interrog� l�h�te de la radio. Cela dit, et suite � la confiance plac�e en ma personne, nous avons pu n�gocier avec les entreprises de reprendre les travaux dont certains sont abandonn�s depuis 2001. Cela a �t� possible gr�ce au d�blocage dans une premi�re �tape d�une enveloppe de 1,1 milliard de centimes, ce qui va, � ne point douter, soulager les postulants sachant qu�ils ont vers� des avances � l�agence fonci�re. Idem pour les locaux commerciaux c�d�s dans les �conditions floues� soit contre une partie seulement de leur prix. A ce titre, l�on saura que des proc�dures ont �t� engag�es � l�encontre des mauvais payeurs, ce qui s�est sold� par la r�cup�ration de plusieurs commerces, nous dira le directeur int�rimaire de l�agence. Interrog� sur le devenir de cette institution cens�e jouer le r�le de r�gulateur du foncier, Abkari Sa�d a fait savoir � la corporation de la radio et de la presse �crite que des mesures d�urgence se sont impos�es d�elles-m�mes � commencer par la r�duction de l�effectif de 109 � 51, et m�me des services pour ne laisser que les plus importants tels le recouvrement, la comptabilit�, les ressources humaines et la promotion immobili�re. Tout cet arsenal de d�cisions converge, devait souligner l�orateur � la finalit� attendue, � savoir red�marrer les projets en souffrance pour apaiser le citoyen tr�s longtemps dans l�expectative. Notons, enfin, que m�me si l�affaire de l�agence fonci�re a domin� lors de ce forum, cela n�a pas emp�ch� le directeur de l�OPGI de r�pondre � d�autres questions li�es au sort des logements FNPOS, r�alis�s depuis cinq ans sans pour autant conna�tre leurs 500 b�n�ficiaires sur les 2 514 demandeurs. La cession des logements de fonction, la r�habilitation des anciennes cit�s, les cr�ances d�tenues par l�office, les logements attribu�s et non occup�s, la distribution prochainement de 700 unit�s � Tiaret-ville au titre du programme compl�mentaire ainsi que les transformations �non r�glementaires� subies dans les immeubles sont les autres points soulev�s par l�invit� de radio-Tiaret.