�Nous continuons � soutenir la production de lait cru. J�estime personnellement que le soutien reste encore insuffisant.� C�est en ces termes que s�est prononc�, hier, le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural sur la crise du lait. Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Une crise attis�e notamment depuis l�arr�t de production des transformateurs de poudre de lait. �Je souhaite que la subvention soit plus importante pour les �leveurs bovins pour que la production augmente. Et dans ce sens, nous avons engag� une r�flexion pour la proposer au gouvernement�, a ajout� Sa�d Barkat, lors d�une conf�rence de presse tenue en marge de l�ouverture de la r�union des cadres du secteur pour l��valuation de l��tat de mise en �uvre du Plan national de d�veloppement agricole et rural (PNDAR). �Il est pr�f�rable de soutenir la production du lait cru nationale que la poudre import�e. Ce qui �quivaut � encourager le cheptel �tranger� a encore relev� le ministre. Actuellement, la production nationale de ce produit est estim�e � 2,5 milliards de litres. Dans le cadre du programme de renforcement de cette production, il est pr�vu l�importation de 50 000 vaches par an par les �leveurs en cinq ans pour atteindre l�autosuffisance. �Ces derniers, a rappel� le ministre, doivent se conformer � un cahier des charges tr�s contraignant.� Le seul b�mol est de savoir si les banques contribueront � cette d�marche. �Nous n�avons pas de banque sp�cialis�e dans l�agriculture. Ce qui est regrettable car ce secteur a des sp�cificit�s. Et nos banques sont encore frileuses pour y investir�, a regrett� le ministre. Et de s�exclamer plus loin : �Je suis jaloux du Cr�dit agricole fran�ais ! Elle est devenue la plus grande banque en Europe.� Quant aux pr�visions de production de la pomme de terre, Sa�d Barkat affirmera qu�elle r�pondra aux besoins nationaux. �Ce qui s�est pass� l�ann�e derni�re est un ph�nom�ne r�gional. De plus, la semence produite localement est de bonne qualit� et est vendue � des prix raisonnables : 80 � 90 DA le kilo alors qu�elle se situait l�ann�e derni�re � 190 dinars�, a ajout� le ministre. Il rel�vera, par ailleurs, que les producteurs alg�riens doivent aller vers l�exportation et approfondir leurs connaissances de cette cha�ne sp�cifique. �Cette ann�e, nous avons une surproduction en dattes mais les producteurs ne connaissent pas les d�marches pour exporter. Ils pr�f�rent la contrebande�, a d�plor� le premier responsable du secteur. S�agissant du plan national de d�veloppement agricole et rural, Sa�d Barkat a annonc� que 340 milliards de dinars y ont �t� investis en sept ans. �Avant 2000, le budget du minist�re de l�Agriculture repr�sentait 2% du budget national, avant qu�il n�atteigne les 4% pour redescendre � 2%. Nous sommes le 12e dans le budget�, a soulign� le ministre. Ceci avant de relever que lorsque l�Alg�rie investit 10 dinars dans l�agriculture, elle en r�colte 100 dinars en retomb�e de production nationale et sur la vie socio-�conomique. La mise en �uvre de ce programme d�investissement a permis, en sept ann�es, a rappel� le premier responsable du d�partement de l�Agriculture, d�enregistrer des r�sultats significatifs. Il s�agit notamment de la mise � niveau de plus de 300 000 exploitations agricoles aujourd�hui �conomiquement viables, d�un taux de croissance moyen de 8%, de la contribution au PIB de l�ordre de 10%, la cr�ation de plus d�un million d�emplois, du doublement du verger arboricole qui est pass� de 500 000 ha en 2000 � plus de 1 000 000 ha aujourd�hui, de l�extension et la bonification de la surface agricole utile de plus de 500 000 ha ainsi que la sauvegarde de plus de trois millions de parcours steppiques de la d�sertification. Interrog� sur les scandales financiers ayant secou� la G�n�rale des concessions agricoles (GCA) et le Haut commissariat au d�veloppement de la steppe (HCDA), le ministre dira que la justice suit son cours et qu�on ne peut juger avant qu�elle ne fasse son travail. M. O.