La r�vision de la Constitution poursuit de structurer la chronique politique et m�diatique. Les semaines d�filent et le pr�sident de la R�publique, � qui il revient d�avaliser officiellement la perspective, se retient toujours d��mettre ne serait-ce qu�un commentaire. Le suspense ainsi entretenu ne sera pas rompu aujourd�hui, � l�occasion de la vir�e pr�sidentielle d�inspection dans la capitale. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Il n�est en effet point de discours pr�sidentiel pr�vu pour ce 24 f�vrier o� Bouteflika, rentr� de Moscou, se rend � El-Hamma pour proc�der � la mise en service de la station de dessalement d�eau de mer. Pourtant, d�aucuns avaient cru que le pr�sident Bouteflika saisirait l�opportunit� de cette journ�e hautement symbolique, comm�morant � la fois la cr�ation de la Centrale syndicale en 1956 et la nationalisation des hydrocarbures en 1971 pour soustraire la question de la r�vision constitutionnelle � la sp�culation politico-m�diatique. Ils n�auront donc pas conjectur� justement. Le pr�sident de la R�publique a choisi d�encore taire son intention v�ritable, attendant, peut-�tre, de mieux percevoir et mesurer l��tendue de l��cho que produira la campagne tapageuse qu�orchestre son parti, le FLN, appuy� par une �soci�t� civile� � qui l�on a sonn� le tocsin. Peu chaut, semble-t-il, pour le pr�sident et ses �g�ries que ce flou carence enti�rement la machine de l�Etat. Au point d�ailleurs que m�me la diplomatie occidentale ose publiquement la d�sagr�able remarque de ce que le processus politique dans le pays est bloqu�. Cette remarque est plus pr�cis�ment de l�ambassadeur du royaume de Grande-Bretagne � Alger, Hendrew Henderson qui, dans un r�cent entretien au quotidien Libert� a affirm� que �sur le plan politique cependant, il me para�t qu�en ce moment, le processus est bloqu�. En Alg�rie, tout le monde est focalis� sur la r�vision de la Constitution et le troisi�me mandat du pr�sident. Il faut d�terminer si oui ou non cette option est retenue. Ce manque de vision sur l�avenir inqui�te la communaut� internationale �. Le silence du pr�sident Bouteflika � propos de cette lancinante question de la r�vision constitutionnelle et relativement � sa propre ambition � briguer un troisi�me mandat cons�cutif inqui�te la communaut� internationale. Et, au plan interne, il n�inspire gu�re de sentiment apais�. La mani�re dont le Front de lib�ration nationale assure l��chauffement, mim� en cela par une t�l�vision exclusivement d�di�e � la propagande officielle, obstrue les espaces et corrode les possibilit�s d�un d�bat serein autour d�une perspective d�terminante. Pis encore, cette agitation politicienne autour de la r�vision constitutionnelle travaille � �pargner au pr�sident l��pineux exercice de bilan de fin de mandat. En effet, agissant ainsi, le FLN, en orchestrant inlassablement la campagne, et Bouteflika, en faisant myst�re de son intention, d�clinent en v�rit� un pan de la strat�gie qu�ils ont retenue pour se p�renniser sans avoir � faire valoir un bilan.