Les pays de l'Otan ont somm� hier la Russie de tenir sa promesse en retirant ses troupes de G�orgie, sans prendre cependant de mesure forte pour l'obliger � le faire. L'Otan �n'a aucun signe de retrait russe de G�orgie� pour le moment, pour respecter le plan de paix propos� par la pr�sidence fran�aise de l'Union europ�enne, a d�clar� le secr�taire g�n�ral de l'organisation, Jaap de Hoop Scheffer, � l'issue d'une r�union extraordinaire des ministres des Affaires �trang�res des 26 pays de l'Otan � Bruxelles. �Que vaut une promesse faite sur le papier apr�s des contacts avec des dirigeants de l'Alliance lorsque cette promesse n'est pas tenue ?� s'est interrog� le secr�taire g�n�ral. �Il est temps que le pr�sident russe tienne parole et qu'il retire les forces russes de G�orgie pour revenir � la situation des 6-7 ao�t�, a d�clar�, pour sa part, la secr�taire d'Etat am�ricaine, Condoleezza Rice. Son homologue fran�ais, Bernard Kouchner, s'est, lui aussi, dit �tr�s d��u� par l'absence de retrait russe � ce stade. �Nous esp�rons tous que le pr�sident Medvedev va faire respecter sa parole�, a-t-il soulign�, avant d'ajouter qu'il commen�ait �� douter lui-m�me�. En cons�quence, les 26 pays ont averti dans une d�claration commune que l'Otan ne pouvait pas �continuer comme si de rien n'�tait� ses relations avec Moscou. Ils ont appel� la Russie �� d�montrer, tant par la parole que par les actes, son engagement en faveur des principes sur lesquels nous avons fond� notre relation �. �C'est maintenant � la Russie d'agir et pas � l'Otan, la Russie doit revenir aux positions occup�es le 6 ao�t�, avant l'offensive g�orgienne visant � reprendre le contr�le de son territoire s�paratiste d'Oss�tie du Sud, a d�clar� M. de Hoop Scheffer. �L'avenir de nos relations avec la Russie d�pendra des actions concr�tes que prendra la Russie pour respecter les engagements du pr�sident Dmitri Medvedev (...), ce qui n'est pas le cas pour le moment�, a-t-il pr�venu. Pour autant, l'Otan, qui rassemble des pays partisans d'une ligne dure envers Moscou (Etats-Unis, Pologne, pays baltes) et d'autres (France, Allemagne, Italie) favorables � un partenariat avec la Russie, a ent�rin� peu de mesures pour signifier son m�contentement � Moscou. La principale semble �tre la suspension des r�unions du Conseil Otan- Russie. �Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas organiser une r�union Otan-Russie�, a indiqu� M. de Hoop Scheffer. Mais le Conseil Otan-Russie, cr�� en 2002, n'est pas supprim�. �Ils doivent revenir aux positions du 6 ao�t, et ensuite nous serons ouverts � tout, nous ne claquons pas la porte aux discussions avec la Russie�, a soulign� le secr�taire g�n�ral. M. Kouchner a de nouveau �voqu� la �perspective� pour la pr�sidence fran�aise de convoquer un sommet europ�en extraordinaire sur la G�orgie �dans les jours qui viennent�, mais en restant �vasif. �Les Etats-Unis ne veulent pas isoler la Russie�, a expliqu�, pour sa part, Mme Rice apr�s la r�union. �Quand vous commencez � envahir des pays voisins plus petits, � bombarder des infrastructures civiles, � aller dans les villages et � provoquer le chaos, c'est cela qui isole la Russie�, a-t-elle ajout�. D�sireux de prouver leur soutien � la G�orgie, les 26 pays ont aussi annonc� la cr�ation d'une commission Otan-G�orgie, charg�e de superviser toutes les activit�s de coop�ration entre ce pays et l'Alliance atlantique. Elles doivent mener � terme � l'int�gration de cette ex-R�publique sovi�tique � l'Otan, comme l'Alliance l'a promis � Tbilissi en avril dernier. Pour Mme Rice, l'Otan a montr� clairement hier qu'�elle ne permettra pas que soit trac�e une nouvelle ligne en Europe�, �entre ceux qui ont eu la chance de rejoindre les structures transatlantiques et ceux qui y aspirent encore�. Mais aucune d�cision n'a �t� prise pour acc�l�rer le processus d'adh�sion � l'Otan de la G�orgie.