Le tribunal d�El Affroun dans la wilaya de Blida, a rendu hier son verdict dans l�affaire dite de l�OAIC. Les peines qui sont tomb�es comme un couperet en ont surpris plus d�un. C�est l�actuel directeur g�n�ral de l�OAIC qui a �cop� de la plus lourde peine, � savoir deux ans de prison ferme assortie d�une amende de 100 000 DA. En revanche, le patron du groupe SIM � pour lequel le tribunal n�a retenu que le chef d�inculpation de complicit� de dilapidation de deniers publics �, a �t� condamn� � une peine d�un an de prison avec sursis. Pour les autres accus�s, les d�cisions varient entre la relaxe et un an de prison ferme, notamment contre huit cadres centraux de l�Office alg�rien interprofessionnel des c�r�ales. Me Ezzera�mi Mustapha, avocat du patron de SIM, nous a fait savoir qu�il interjetterait appel aupr�s de la cour de Blida car il conteste, dira-t-il, la d�cision du tribunal, consid�rant que son client est innocent. En outre, il rejette de facto le reproche de complicit� de dilapidation. �Nous ne commentons pas la d�cision de justice. Toutefois, le patron de SIM n�a aucune relation avec cette affaire quand bien m�me plusieurs griefs pour lesquels il �tait poursuivi, ont �t� �cart�s�, soutiendra Me Ezzera�mi. Rappelons que cette affaire a �t� jug�e le 28 septembre dernier et le proc�s, qui se prolongeait tard la nuit, a dur� trois jours. 32 personnes ont �t� accus�es dans cette affaire dont l�enqu�te pr�liminaire a �t� men�e par les �l�ments de la section de recherche du groupement de gendarmerie de Blida sur la base d�une lettre anonyme. Ces personnes sont accus�es de dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, passation de march�s contraires � la r�glementation ainsi que d�avoir octroy� des avantages au profit des minoteries du groupe SIM, entre autres des rabais sur le prix du bl� et des quotas sup�rieurs par rapport aux autres meuniers. A l�issue du proc�s, le repr�sentant du minist�re public avait requis les peines de huit ans de prison contre le DG de l�OAIC et cinq ans contre le patron de SIM. Les avocats de la d�fense ont tent�, dans leurs plaidoiries, de d�monter toutes les accusations retenues contre leurs clients, se basant, � l��vidence, sur les deux expertises qui ne font �tat d�aucun pr�judice subi par l�OAIC. Pour les robes noires, les passations de march�s entre l�office et le groupe SIM ont �t� r�alis�es dans �la l�galit� absolue et la transparence m�me�. A noter enfin que l�instruction de cette affaire a dur� 15 mois.