Cette fin d�ann�e semble s�annoncer difficile pour les agences de voyages, comme pour les Alg�riens. Beaucoup d��v�nements organis�s dans ce cadre sont boud�s, les agences de voyages enregistrent une baisse consid�rable sur les demandes. Pourtant, c�est l�occasion tant attendue pour s��vader et se reposer quelques jours, loin des tracas du pays et de ses politiques. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Depuis quelques ann�es, beaucoup d�Alg�riens se sont habitu�s � c�l�brer les f�tes de fin d�ann�e en famille ou entre amis. Ils choisissent diff�rents coins du pays, surtout que les agences de voyages sont nombreuses � proposer des destinations de r�ve. Apparemment, cette ann�e, c�est diff�rent ! �En ce moment, nous enregistrons une faible demande sur toutes les destinations locales ou internationales. Nos partenaires en Tunisie sont �tonn�s ! D�habitude, c�est un engouement terrible, surtout en cette p�riode de l�ann�e. Je ne saurais vous expliquer les raisons, il faudrait se r�unir et �tudier la question. Nous ne l�avons pas encore fait�, explique Mohamed, propri�taire d�une agence de voyages alg�roise. Il ne cache pas sa d�ception car, dit-il, il s�attendait � ce que les citoyens se rattrapent sur ces festivit�s, puisque le mois de Ramadhan, intervenu en plein ao�t, a quand m�me perturb� les vacances d��t� qui ont �t� �court�es. Pour essayer d�attirer plus de clients, certains h�tels ont gard� les tarifs des basses saisons, mais ce n�est pas l�engouement pour autant. L�indisponibilit� des vols est �galement d�courageante. Mohamed soutient que beaucoup de personnes int�ress�es par le Sud alg�rien se r�tractent puisque peu de vols sont propos�s et il n�y a pas de vols charter. Pour pallier cet al�a, nos agences sugg�rent des d�placements par route. C�est une toute autre histoire. �C�est trop long, loin et �puisant. �a n�enthousiasme pas les gens � partir, ils pr�f�rent l�avion, car c�est plus rapide et confortable�, indique Mohamed. Baisse aussi sur l�international M. Bachir Djerribi, pr�sident du Syndicat national des agences de voyages, constate que la baisse des demandes concernent particuli�rement les destinations internationales. �C�est certainement d� � la crise financi�re qui a induit une hausse des prix�. Il explique que les Alg�riens, qui n�ont pas pu f�ter la nouvelle ann�e � l��tranger (principalement en Turquie, au Maroc, en Egypte et en Tunisie), se sont rabattus sur les destinations locales qui affichent, en ce moment, complet. La destination privil�gi�e reste le Sud comme Djanet, Tamanrasset, Taghit et Gharda�a. �La demande d�passe largement l�offre. La plupart des r�gions du Sud affich�es sont d�pass�es pour la simple raison que nous ne disposons pas d�infrastructures suffisantes�. M. Bachir Djerrib ajoute que la question des tarifs est �galement un �l�ment � prendre en consid�ration. Les prix sont inabordables pour une famille alg�rienne de plus de quatre membres. �Un vol sur Taghit co�te 28 000 DA par personne, une famille de quatre personnes devrait donc payer 120 000 juste pour les billets ! C�est excessif ! Gharda�a est � 9 000 DA billet par personne�, dit-il.