De nos envoy�s sp�ciaux en Angola, Mohamed Bouchama, Amine Andaloussi et Sid Samir Plus que vingt-quatre heures avant le jour J. C�te d�Ivoire- Alg�rie, comptant pour les quarts de finale de la 27e CAN, c�est demain, dimanche, � partir de 20h30 au stade Chiasi de Cabinda. L�affiche est prometteuse � plus d�un titre. Les vedettes des deux c�t�s font le bonheur des grands clubs du Vieux Continent en Espagne, en Angleterre, en Allemagne et en Italie notamment. Pour remonter le temps, Alg�riens et Ivoiriens se sont rencontr�s la derni�re fois, en phase finale d�une Coupe d�Afrique, � Ziguinchor, en 1992, lors de la CAN au S�n�gal. Les El�phants emmen�s par Youssouf Fofana ont fait subir des mis�res aux vedettes de Cheikh Abdelhamid Kermali, arriv�s en Casamance dans la peau d�un d�tenteur favori � sa propre succession. Un terrible 0-3 mettra fin au r�ve d�un groupe emmen� par un Rabah Madjer au cr�puscule de sa carri�re. La le�on ivoirienne, et toute la CAN 1992, a renvoy� l�homme � la talonnade et ses amis � leurs ch�res �tudes. L�Alg�rie entrait en pleine d�cennie noire, politiquement et sur le plan s�curitaire, et son football subira les foudres d�une longue litanie organisationnelle, de gestion et de r�sultats. Dix-huit ans plus tard, les deux footballs se retrouvent dans une nouvelle �dition de la CAN. Avec de nouveaux visages, d�autres ambitions. La C�te d�Ivoire qui a encha�n� deux Coupes du monde (2006 et 2010) est un team auquel tous les observateurs accordent les faveurs de r�gner au soir du 31 janvier sur le toit de l�Afrique. L�Alg�rie est en Angola �Pour pr�parer son retour � un Mondial�, comp�tition qu�elle n�a plus c�toy�e depuis vingt-quatre ans. D�bats in�dits mais aussi ind�cis, cette �ni�me confrontation alg�ro-ivoirienne a des relents d�une finale avant la lettre. Ce sont deux mondialistes qui r�vent, chacun de son c�t�, d�un second sacre. La C�te d�Ivoire n�a-t-elle pas succ�d� � l�Alg�rie au S�n�gal ? Signe du destin, � chaque duel entre ces deux formations, en Coupe d�Afrique, celui qui gagne est couronn� au bout. A Alger, les troupes de Kermali avaient triomph�, lors du premier tour des Ivoiriens, conduits alors par le technicien yougoslave Inanovic, gr�ce � trois r�alisations sign�es Menad, Ch�rif El-Ouazzani et Oudjani et L�o Martial et ses El�phanteaux ont pris leur revanche, deux ann�es plus tard � Ziguinchor, toujours lors du premier tour, sur des buts de Traor�, Fofana et Thien�. En d�autres termes, le match de demain, � Cabinda, sera une sorte de �Belle� en phase finale de la Coupe d�Afrique. Dans les dix-huit rendez- vous entre ces deux formations, toutes comp�titions confondues (�liminatoires de la CAN, du Mondial, Jeux Africains ou de simples matches amicaux), les Ivoiriens m�nent petitement (6 victoires � 5 pour 7 nuls). Un �quilibre presque parfait qui d�note du niveau rapproch� entre ces deux �coles. La derni�re fois que l�EN a rencontr� la C�te d�Ivoire, c��tait en 1997, � l�occasion des �liminatoires de la CAN. Les Verts driv�s par Abderrahmane Mehdaoui s��taient impos�s (4-1) � Alger avant d�aller chercher la qualification pour la CAN du Burkina Faso � Abidjan o� ils s��taient inclin�s par 2-1 devant les El�phants dirig�s par Robert Nouzaret. Le bilan chiffr� � part, les deux teams pr�sent�s lors de cette CAN-2010 ont fi�re allure. D�abord, l��quipe de Vahid Halilodzic bard�e de ses stars de la Premier League anglaise Drogba, Kalou (Chelsea), Kolo Tour� (Man City) et son fr�re de la Liga (Yaya Tour�) mais �galement celles qui �margent dans le championnat fran�ais de Ligue 1 � l�instar de Baky Kon� (O Marseille). Demain, priv� de l�un de ses hommes de couloir, le tr�s offensif lat�ral droit des �Gunners� Ebou� (exclu face au Burkina Faso), Halilodzic aura aussi � g�rer la longue p�riode d�inactivit� que subit son �quipe depuis l�ouverture de ce tournoi. Les Ivoiriens qui ont entam� la comp�tition par un nul (0-0) face au Burkina Faso, le 11 janvier, n�ont plus jou� depuis leur match face au Ghana (3- 1) disput� le 15 janvier. Or, neuf jours consacr�s aux seules s�ances d�entra�nement p�sent sur la concentration de l��quipe et, bien entendu, sur sa mani�re de jouer. D�ailleurs, le technicien serbe a demand� � ce que sa formation dispute au moins un match d�application face � des clubs locaux, mais faute d�adversaires et de terrains disponibles � accueillir ce match-test, les Ivoiriens ont d� revoir leur plan plut�t concentr� sur des quartiers libres accord�s aux joueurs de crainte de voir le groupe gagn� par le stress. Pas de quoi rassurer un coach d�j� sur la sellette depuis la fin des �liminatoires du Mondial et de la CAN-2010, en novembre dernier, cas aggrav� par le nul heureux arrach� face aux Burkinab�s lors de l�ouverture de cette �dition. Les Verts, eux, pr�sentent d�autres arguments pour mater les El�phants. D�abord, un collectif qui se huile au fil de cette comp�tition et qui couve une solidarit� � toute �preuve. Les individualit�s ont, certes, des cartes de visite de moindre envergure que celles �tal�es par les Ivoiriens, mais, marketing � part, leurs valeurs intrins�ques font des joueurs de Sa�dane des soldats arm�s jusqu�aux dents. Ziani, Matmour, Yahia, Ghezzal, Bougherra et autres Belhadj et Yebda �voluent dans le haut niveau europ�en et leur fr�quentation de ces championnats fait d�eux des produits solvables. Le march� hivernal en est une autre preuve que ces �l�ments, sollicit�s de toutes parts, font partie du gratin du football europ�en. Alors pas de quoi faire un complexe : l��l�phant �a trompe (trempe ?) �norm�ment.