Ni mort, ni vivant... Par Mourad N. L�hiver dernier, en novembre, des milliers, des millions de personnes en transe s��taient r�unies pour assister � l�avant-premi�re mondiale de This is it, le documentaire sur les r�p�titions de la tourn�e de Michael Jackson. Ladite tourn�e, annul�e en raison du d�c�s du �roi de la pop�, aura quand m�me fait la tourn�e des t�l�s. Elle aura surv�cu au d�c�s du chanteur en juin, et de Los Angeles, � P�kin en passant par Paris ou Tunis (Nessma TV s��tait illustr�e par des plateaux promotionnels, une semaine durant), des foules consid�rables s��taient amass�es pour assister aux projections simultan�es du film� Au-del� de l�aspect �marketing plan�taire �, la pr�sence audiovisuelle de Michael Jackson est significative du fait que t�l� et cin�ma ont trouv� mani�re et mati�re � faire un pied de nez � la mort ! Dans un remarquable m�canisme d�inversion, tout est organis� pour que ce qui n�a pas eu lieu ait lieu quand m�me. Business is business tout est fait pour que ce qui a �t� � la mort de Jackson � ne soit pas. �Soubhane Allah !� �This is it� (��a y est� dans la langue de Sheakespeare) signifie que le concert a bien �t� donn� en d�pit de la disparition physique de son principal protagoniste. Ils ont fait �revivre� leur Michael et aux Etats-Unis, ils ont m�me donn� aux spectateurs un laissez-passer permettant de rejoindre, apr�s le spectacle, l�artiste d�funt, l�artiste en �backstage� comme ils disent � Apr�s le spectacle, de l�autre c�t� de la vie ? Sony, l�organisateur de ces projections, version concert live, est d�cid�ment dot� d�une ubiquit� unique au monde : �tre partout gr�ce � la mort de Michael Jackson ! Le film-documentaire n��tant rest� en salles que pendant quinze jours, l�hiver dernier, le voici revenu comme un spectre sous forme de DVD. La promotion du produit f�d�re tous les signaux-t�l� et l�on se demande jusqu�o� peut aller la supercherie. Ce � quoi l�on assiste pantois est le contraire d�un rite fun�raire, sans pour autant que la vie puisse triompher. Il s�agit non pas de veiller un mort, mais de communier avec un �tre au statut hybride, ni mort, ni vivant. C�est peut-�tre ce que voulait l�artiste : un jeu d�images l�actualisant, le r�actualisant ni mort ni vivant ni noir ni blanc, juste un zombie� D�ailleurs, le titre qui lui a procur� une dimension mondiale, � savoir Thriller, s�est caract�ris� par le clip des zombies r�alis� alors par J. Landis. A l��poque, notre jeune Hakim Salhi s��tait moul� dans des fringues plut�t dingues et notre tr�s regrett� Nordine Sta�fi s��tait mis � imiter les pas de danse caract�ristique � la star� Aujourd�hui, la caract�ristique est tout autre, loin d��tre artistique. Elle engendre ses figures m�diatiques. Parmi celles-ci, le mort-vivant c�l�br� en boucle sur les cha�nes musicales, notamment. Ni vraiment morts ni vraiment vivants � l�image des zombies de Michael Jackson dans Thriller, tel pourrait �tre le mode d�existence le plus r�pandu par ces temps de crise multiforme. Nombreux sont, en effet, ceux qui v�g�tent dans l�entre-vie ! Les artistes qui frappent ind�finiment aux portes de nos m�dias dits lourds en connaissent un bout. Ignor�s, peu consid�r�s par les �missions soi-disant phares de l�ENTV, ils n�ont que les yeux pour pleurer le client�lisme qui s�vit au boulevard des Martyrs� H� oui ! n�est pas Michael Jackson qui veut et n�est pas le marketing qui peut donner vie � un mort. A m�diter. M. N. Les Etats-Unis g�lent les avoirs de la t�l� du Hamas Le d�partement du Tr�sor am�ricain a annonc� qu�il gelait les avoirs de la t�l�vision du Hamas, Al-Aqsa TV, ainsi que ceux d�une banque de Ghaza contr�l�e, selon lui, par le mouvement islamiste palestinien. Cette d�cision est surtout symbolique dans la mesure o� le Hamas fait d�j� l�objet de sanctions du Tr�sor du fait qu�il figure sur la �liste des organisation terroristes� �tablie par le d�partement d�Etat am�ricain. Le Tr�sor indique dans un communiqu� que, en vertu de sa d�cision, les actifs aux Etats-Unis d�Al- Aqsa TV, qui �met depuis Ghaza, et de la Banque nationale islamique, qui y a son si�ge, seront �gel�s�. Il n�a pas �t� pr�cis� si des avoirs de ce type avaient �t� identifi�s � ce jour. Par ailleurs, il est d�sormais interdit � tout ressortissant am�ricain de �mener la moindre transaction� avec ces deux entit�s. Le Hamas est d�j� vis� de sanctions similaires. PRIX �TAKREEM DE LA FEMME ARABE DE L'ANN�E� Nahida Nakad prim�e La journaliste d'origine libanaise Nahida Nakad a re�u, � Beyrouth, le prix �Takreem de la femme arabe de l'ann�e�, a annonc� vendredi dernier un communiqu� de la cha�ne France 24 o� la laur�ate travaille en qualit� de directrice adjointe de la r�daction en charge des contenus en langue arabe. Les Prix Takreem Achievement Awards ont pour objectif de r�compenser les grandes personnalit�s du monde arabe qui se sont distingu�es par leurs travaux et leurs succ�s dans diff�rents domaines. La cat�gorie �Femme de l'ann�e� met � l'honneur les femmes qui participent au rayonnement de la culture arabe. Sophia Loren campe sa propre m�re dans un t�l�film Sophia Loren a fait, le 14 mars dernier, son retour sous les projecteurs dans un t�l�film sur sa vie, pr�sent� sur la cha�ne italienne RaiUno. Elle y incarne sa propre m�re, une femme au caract�re bien tremp� qui a tout fait pour que sa fille devienne une star du cin�ma. La Mia casa � piena di specchi (Ma maison est remplie de miroirs), bas� sur le livre �ponyme �crit par la s�ur de la com�dienne, Maria Scicolone, raconte en deux volets la carri�re fulgurante de la Loren, commenc�e comme simple figurante dans Quo vadis (1950).