La France soutient l'Algérie, en particulier dans le domaine des écosystèmes numériques. C'est ce qu'a déclaré, hier, à Alger Dominique Boutter, conseiller et directeur chez Business France. Intervenant à l'ouverture du 2ème forum algéro-français du numérique, M. Boutter a indiqué que ce forum traitant de la transformation numérique des entreprises, la sécurisation des données et leur sauvegarde, ainsi que l'écosystème start-up, «devrait permettre aux participants des deux pays de rapprocher les points de vues et de dégager des synergies, voire des projets concrets en la matière». La France a mis en place un fonds de «300 millions d'euros pour soutenir les projets d'infrastructures en Afrique, y compris ceux relatifs au numérique, auquel s'ajoute une enveloppe d'un milliard d'euros pour le financement des PME et les start-up africaines activant dans le secteur du numérique». M. Bouttter a précisé que la relation de la France avec l'Afrique «se construira en priorité avec l'Algérie, où nous sommes en train d'étudier la mise en place de projets industriels de co-localisation et de co-production». Le directeur de Business France s'est réjoui, dans ce sens, de l'organisation récente du 2ème colloque algéro-français de la monétique et du paiement électronique et de l'entrée en vigueur prochainement de la législation algérienne du e-commerce. Il a présenté, à cette occasion, l'expérience de son pays en matière du développement du numérique, qui est, a-t-il dit, «un facteur de développement pour l'économie française». M. Boutter a expliqué que les start-up proposent des solutions technologiques adaptées à la vie quotidienne des entreprises, administrations et particuliers, à travers des solutions basées sur le Cloud, les services en ligne, le Big Data, les objets connectés et l'intelligence artificielle notamment. Il a noté que certaines villes et régions de France sont labélisées French Tech grâce au développement local de ces solutions. Pour ce qui est du projet French Fab, il a indiqué que ce concept concerne plus particulièrement le secteur industriel où «le numérique va prendre une place de plus en plus importante en permettant de créer de nouveaux modes de production, de nouveaux modèles d'affaires et de nouveaux métiers à l'horizon 2030». «Aujourd'hui, la frontière entre industrie et service s'estompe de plus en plus, ce qui fait apparaitre de nouveaux besoins de compétence qu'il faut anticiper et accompagner», a-t-il expliqué. Le forum algéro-français du numérique est organisé par Business France en partenariat avec l'Association algérienne de la sécurité des systèmes d'information, Algerian Digital Cluster, Algerian Information Technology Association et Association des opérateurs télécoms alternatifs.