Un enfant de dix ans est porté disparu depuis samedi passé à Iharqane, une très dense oliveraie situé sur un flanc de montagne entre Tazmalt et Béni-Mellikèche. Originaire du quartier nord de Tazmalt, Sofiane Ganoune a passé toute la matinée chez ses cousins « avant de se rendre dans les champs où ses parents ramassaient les olives » témoignera un habitant. Depuis que l'alerte a été donnée par ses parents samedi à la tombée de la nuit, c'est le branle-bas de combat pour le retrouver, en vain. Tout a été passé au peigne fin par de nombreuses équipes composées d'habitants de tous les villages environnants. « Répartis en groupe de dix, les équipes ont fouillé tous les bosquets, les ravins, les oueds et jusqu'à maintenant aucune trace de l'enfant » dira Fatah Redjdal, un habitant de Tazmalt à l'origine de la création d'un véritable comité d'organisation pour la recherche du jeune Sofiane. Des dizaines de kilomètres carrés ont été ratissées nuit et jour par des volontaires depuis que l'alerte a été donnée. Le comité a mobilisé toute une logistique nécessaire et une permanence est assurée dans les locaux de l'association « Main tendue » de Tazmalt. Un appel a été adressée aux habitants des communes limitrophes comme Béni-Mellikèche, Chorfa, Boudjellil pour se porter volontaires et ratisser les lieux susceptibles d'abriter l'enfant. « Aujourd'hui –lundi ndlr- , les recherches vont être étendues vers les rives de l'oued Sahel entre Boudjellil et Tazmalt, dans l'espoir de retrouver l'enfant ». Par ailleurs, même si aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs de la gendarmerie nationale qui participent activement de leur côté pour retrouver Sofiane, il reste que le mystère est entier. Comment se fait-il qu'un enfant puisse-t-il se perdre dans une oliveraie alors qu'il y a des maisons dispersées alentour, s'interrogent des habitants qui connaissent bien les lieux. Enlèvement, séquestration ou simple fugue, on n'en sait rien encore. Aucun indice ne permet pour l'heure de permet d'avancer une thèse quelle qu'elle soit, d'autant qu'aucune trace de l'enfant n'a été retrouvée partout sur les périmètres ratissées, souligne un groupe de volontaires rencontrés à la mairie de Tazmalt qui se préparent à une autre sortie du côté de Ain-Zebda, sur les contreforts sud du Djurdjura, à la limite des wilayas de Bouira, Béjaia et Tizi-Ouzou. L'équipe canine de la gendarmerie nationale à qui l'on a donné des vêtements de l'enfant ont parcouru tout le périmètre où l'enfant a prétendument disparu s'arrête, mais arrivés devant un ravin de l'oued Aguentour les chiens arrêtent de renifler, confiera un témoin qui a accompagné la section des gendarmes dans ses recherches. Le comité d'organisation des recherches sous la houlette de Fatah Redjdal, ne perd cependant pas espoir de retrouver Sofiane vivant, « quitte à remuer ciel et terre » dira, déterminé, un jeune volontaire.