Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation. En plus du spectre de grèves qui continue à menacer l'année scolaire déjà sereinement chamboulée par la longue grève du Cnapeste, les élèves font face à d'énormes dysfonctionnements dans le déroulement de l'acte pédagogique et qui répercutent inéluctablement sur leur cursus scolaire. En ce troisième jour de la rentrée après les vacances du printemps, les élèves de certaines écoles primaires de Tizi-Ouzou se retrouvent contraints de se restaurer chez eux suite à la fermeture des cantines scolaires de leurs établissements. Une situation qui a été engendrée suite au manque flagrant d'agents des cuisines et d'entretien et qui a été largement dénoncée par le bureau de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la Formation (Satef) de Tizi-Ouzou. «Les élèves de certains établissements sortent à 11h15mn au lieu de 12h00 suite à la fermeture des cantines scolaires pour qu'ils puissent se restaurer chez eux», lit-on sur un communiqué dudit syndicat qui est parvenu à notre rédaction. Le Satef estime que l'attribution de la gestion de ces cantines aux collectivités locales qui ont beaucoup d'autres missions auxquelles elles doivent faire face est à l'origine de cette anarchie qui règne au niveau des établissements scolaires. A cet effet, le Satef prône l'intégration totale des écoles primaires au ministère de l'éducation à l'instar des collèges et des lycées. «Le Satef reste plus que jamais convaincu que l'autonomie des écoles primaires contribuera grandement à asseoir les bases d'une école ouverte sur le savoir et l'universalité», ajoute le même document.