L'Algérie et l'ONU s'accordent sur la nécessité de développer les régions nord du Mali, afin de stabiliser le pays qui a connu plusieurs mois de crise, a indiqué lundi à Alger, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, Albert Gérard Bert Koenders. «Nous avons parlé de la nécessité d'avoir un nouveau contrat social et politique avec le nord du pays (nord du Mali) qui attend beaucoup du président Keïta», a expliqué à la presse M. Koenders à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Elu le 11 août, Ibrahim Boubacar Keïta a pris ses fonctions comme nouveau président du Mali le 4 septembre. Un nouveau gouvernement a été formé dimanche sous la conduite du Premier ministre Oumar Tatam Ly. M. Koenders, également chef de la Minusma (Mission intégrée de stabilisation multidimensionnelle des Nations unies au Mali), a exprimé la volonté de l'ONU de travailler avec l'Algérie, «voisin très important du Mali», «à accompagner, dans le cadre de la souveraineté malienne, ce nouveau gouvernement qui veut surmonter cette crise». «Il y a une certaine amélioration de la situation sécuritaire (au Mali), ce qui donne la possibilité de surmonter la crise», a-t-il assuré, saluant l'organisation des dernières élections présidentielles maliennes qui s'étaient déroulées, selon lui, «sans incidents majeurs». MM. Medelci et Koenders ont aussi évoqué lors de leur entretien la mission de l'ONU au Mali, notamment à travers le déploiement depuis juillet, de 12 600 casques bleus dans le cadre de la Minusma.