Alger a vécu ce vendredi en soirée l'ouverture rythmée et colorée du 9eFestival international de la danse contemporaine avec la présentation d'une nouvelle création algéro-italienne et le passage d'autres troupes participant à la manifestation. Le public venu nombreux ce vendredi pour assister à la soirée d'inauguration du 9e festival international de la danse contemporaine qui se tient à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaiah, a bien applaudi le spectacle «Dialogue avec l'infini» du chorégraphe italien Marinel Stefanescu avec la participation des danseurs algériens et italiens. Le spectacle, qui a été réalisé en collaboration avec l'Institut culturel italien d'Alger, a abordé par la danse les différentes agressions que subit l'homme au quotidien dans son environnement (pollution, conflits etc..). Les possibilités techniques qu'offre l'Opéra d'Alger a permis aux danseurs de bien s'exprimer en dominant la grande scène sous les effets de la lumière et les effets techniques et visuels. Il est à noter que d'autres spectacles rassemblant des danseurs algériens et étrangers sont au programme du festival. Durant la première partie de la soirée, la chorégraphie «Fusionnel» de Fatima-Zohra Senouci Namous, commissaire du festival, a été exécutée par ses jeunes élèves de la compagnie «Arabesque» dans un style bien plus proche de la danse classique que du contemporain. Une bonne ambiance Le public de l'Opéra Boualem Bessaiah a également eu l'occasion d'apprécier les fondamentaux de la danse moderne et de la danse contemporaine avec un spectacle se rapprochant de la démonstration exécuté par les trois danseurs de la compagnie française «Hallet Eghayan». En fin de soirée, le quatuor de danseurs hongrois du «Feledi Project» ont également enchanté le public par une chorégraphie entraînante et accessible dans une ambiance jazzy. Le ministre de la culture Azzedine Mihoubi et son homologue tunisien Mohamed Zine El Abidine en visite à Alger ont assisté au spectacle d'ouverture de ce festival qui se poursuit à l'Opéra d'Alger jusqu'au 30 avril en plus de trois représentations prévues au palais de la culture Moufdi-Zakaria et à la salle El-Mouggar. Le programme de cette édition prévoit des spectacles de compagnies en provenance de plusieurs pays dont la Croatie, le Mali, le Canada, la Turquie et la Russie. Musique traditionnelle suédoise Dans le cadre de la même manifestation, le trio suédois Bazar Bla a gratifié, durant la même soirée, le public de la salle IbnZeydoun, d'une palette de sons uniques et allègres exécutés sur la nyckelharpa, instrument de musique traditionnelle suédoise. Constitué de trois musiciens dont le virtuose de la guitare basse électrique Björn Meyer et Johan Hedin, spécialiste de la nyckelharpa, le trio Bazar bleu se produit pour la première fois en Algérie. Sur un fond de percussions exécuté par Fredrik Gille, le trio qui célèbre ses 20 années d'existence, a proposé un répertoire original puisé dans leur album Twenty, un extraordinaire road trip musical sorti en 2016. Dussinpolskan, Aziza, Strax ou encore flyten, sont entre autres titres puisées du dernier album, parfaitement exécutées lors de cette deuxième soirée du 19 Festival européen. Le public, nombreux à venir (re)découvrir la nyckelharpa, instrument nordique sous forme de violon assez épais, ont certainement apprécié les prouesses du virtuose de la guitare-basse Bjorn Meyer, qui a fait également ses preuves avec la maîtrise du oud (luth), autre instrument à cordes arabe plutôt répandu dans le pourtour méditerranéen. Installé en Suisse, Bjorn s'était associé aux derniers projets du compositeur et maître tunisien de l'oud, Anouar Brahem. Ouvert jeudi dernier, le 19e Festival culturel européen se poursuit jusqu'au 13 mai à Alger, Annaba, Constantine, Tlemcen et Oran avec au programme des projections de films, des spectacles de musique, de danse et d'autres animations. Une vingtaine de pays européens participent à cette manifestation annuelle organisé depuis 2000 par la délégation de l'UE en Algérie.