Dans une lettre adressée hier au président russe Vladimir Poutine, le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mehdi Hussein al-Machat, a appelé Moscou à coopérer pour arrêter la guerre et briser le blocus imposé à la nation yéménite, dit la télévision iranienne. «La coalition saoudienne a lancé une guerre contre le Yémen sans aucune autorité légale, ce qui contredit les règles de l'ONU», a-t-il expliqué dans sa lettre. Il a qualifié de non respect de la souveraineté du Yémen la guerre contre ce pays avant de poursuivre : «Les Emirats arabes ont lancé une offensive contre la côte ouest afin de se rendre maîtres du port de Hodeida». La politique de paix prônée par la Russie incite nombre de pays à solliciter le kremlin. Les houthis n'ont pas sollicité les pays occidentaux qui soutiennent l'Arabie saoudite qui dirige une coalition arabe contre le Yémen. Washington fournit pour des milliards de dollars d'armes à l'Arabie saoudite malgré que ce pays est accusé de crimes de guerre au Yémen. Des organisations non gouvernementales accusent la France de complicité dans les crimes de guerre perpétrés par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils au Yémen. La Belgique a décidé, il y a quelques semaines, d'annuler la remise d'armes à l'Arabie saoudite. Un triomphe diplomatique pour le Yémen confronté à une guerre lancée en mars 2015 par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. Des organisations accusent l'arabie saoudite d'avoir tué des milliers de civils au Yémen. L'ONU a dénoncé des crimes de guerre, mais le soutien accordé par Washington à l'Arabie saoudite empêche la paix au Yémen. Le rôle joué par le Kremlin dans la lutte contre les terroristes, aux côtés de Damas, accorde la crédibilité à Moscou. L'appel par le Kremlin aux négociations pour le conflit de la Corée du Nord fait de la Russie un pays partisan de la paix. La politique prônée par Moscou envers la guerre au Yémen prônant les négociations engageant le gouvernement du Yémen aux houthis, est applaudie par de nombreux pays privilégiant la paix. Un conflit diplomatique oppose la politique prônée par la Russie et celle de Washington pour le Yémen. Dans la guerre par procuration que Washington et Moscou se livrent sur le Yémen, la Russie vient de marquer un point. Depuis des semaines, les Etats-Unis faisaient monter la pression pour que le Conseil de sécurité condamne ce qui est appelé les actions déstabilisatrices de l'Iran au Moyen-Orient. Onze membres du Conseil de sécurité étaient pour mais Moscou a mis son veto. Ce revers diplomatique est un coup dur pour les Etats-Unis, mais aussi pour les Occidentaux, qui avaient accepté de durcir le ton contre Téhéran pour donner des gages à l'administration. Le président américain a décidé le retrait américain de l'accord nucléaire avec l'Iran. Il a été dénoncé par de nombreux pays.