Le ministre syrien de l'Information, Omran Al Zoubi, a déclaré que son pays était prêt à participer à la conférence Genève II sans condition préalable, faisant savoir toutefois que le gouvernement syrien ne négocierait pas avec les «terroristes ou takfiris», a rapporté l'agence de presse d'Etat syrienne Sana. En soulignant que «la solution politique était un choix pour le gouvernement syrien depuis le début de l'agression contre la Syrie», M. Al-Zoubi a déclaré que la Syrie ne négocierait pas avec «les terroristes qui ont participé à l'effusion de sang des Syriens ou de leurs partisans, qu'ils soient Syriens ou non». Le gouvernement syrien a accusé, depuis le début de la crise, des puissances régionales et internationales de soutenir la rébellion en Syrie, ce qui a transformé la crise en un conflit sectaire impliquant les groupes liés à Al-Qaïda qui combattent le gouvernement syrienne. Brahimi à Baghdad L'envoyé conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est arrivé hier à Baghdad, pour discuter avec les dirigeants irakiens de la crise syrienne, a rapporté la chaîne de télévision officielle. M. Brahimi, qui est arrivé cet après-midi à l'aéroport de Bagdad, a été reçu par le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et il projette de rencontrer des responsables irakiens de haut niveau, dont le Premier ministre Nouri Al Maliki, a rapporté la chaîne de télévision publique, Iraqia. L'envoyé, qui est en tournée au Moyen-Orient pour effectuer des préparatifs en vue de la convocation de la conférence internationale de la paix en Syrie, connue sous le nom de Genève II, est arrivé à Baghdad après une visite de deux jours au Caire. Cette conférence initialement programmée pour la fin mai, a été reportée à maintes reprises en raison de désaccords sur l'identité des participants. Le gouvernement irakien a maintenu des relations étroites avec la Syrie. 600 000 réfugiés en Turquie Près de 600 000 réfugiés syriens se trouvent à présent en Turquie, a déclaré hier devant les journalistes à Kirikkale (80 km à l'est d'Ankara) le vice-Premier ministre turc Bashir Atalay. «200 000 réfugiés vivent dans nos camps d'accueil, 400 000 autres sont installés dans les villes», a précisé M. Atalay. Et d'ajouter qu'Ankara conservait sa politique de «portes ouvertes» pour les civils fuyant la guerre en Syrie. «Telle est la règle internationale», a souligné le vice-Premier ministre. Les réfugiés syriens sont répartis dans dix provinces turques : Adana, Adiyaman, Gaziantep, Kilis, Kahramanmara, Malatya, Mardin, Osmaniye, Hatay et Oanliurfa. Les autorités y ont installé des camps spécialement aménagés avec des écoles, et les gens reçoivent des soins médicaux indispensables et de la nourriture. Selon le directoire de gestion des situations d'urgence et des catastrophes de Turquie, le nombre officiel de réfugiés syriens a dépassé 200 000 personnes en juillet. Les Syriens ayant les moyens d'acheter ou de louer un appartement en Turquie vivent dans différentes villes du pays et ne figurent pas en règle générale dans les statistiques officielles. Depuis le début du conflit armé en Syrie, 345 352 Syriens au total ont franchi la frontière turque, dont 144 285 sont revenus plus tard dans leur pays. Selon le rapport des Nations unies publié lundi, plus de 4 millions de personnes seront contraintes de quitter la Syrie ou deviendront personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) en 2014 en raison de la dégradation continue de la situation dans le pays.