«Plus d'une (1) tonne de résine de cannabis et plus de 51 900 unités de substance psychotrope, ont été saisies durant les quatre premiers mois de 2019 par les Douanes algériennes», a appris l'APS auprès de cette institution. Entre janvier et avril 2019, les Douanes ont ainsi saisi 1,079 tonnes de résine de cannabis, contre 1,802 tonnes durant la même période de 2018, soit une baisse de plus de 40,5%, selon les informations fournies par la Direction générale des douanes (DGD). «Par ailleurs, 51 982 comprimés et capsules de psychotrope, ont été saisis durant les quatre premiers mois de 2019, contre 36 316 unités durant la même période de 2018, soit une hausse de plus de 43%», a précisé la même source. Au total, 74 personnes ont été interpellées au titre de ces saisies, dont des femmes et des étrangers notamment de nationalités africaines. L'âge des mis en cause varie entre 21 et 79 ans. Selon la DGD, les saisies de «drogue douce» (résine de cannabis et kif traité) avaient reculé en 2018. Une tendance baissière qui s'est poursuivie durant les premiers mois de l'année en cours. En revanche, une forte augmentation des saisies de substances psychotropes a été enregistrée depuis 2018 et s'est accentuée au cours des premiers mois de 2019. Sur les 211 affaires traitées par les Douanes algériennes depuis 2017, 157 avaient porté sur des substances psychotropes. Les quantités saisies sont passées de 54 332 comprimés en 2017 à 123 250 comprimés en 2018, soit une hausse de près de 127%. Les psychotropes changent de provenance La DGD a expliqué que ces derniers mois, les saisies étaient réparties sur plusieurs ports et aéroports du pays contrairement à un passé récent où les substances psychotropes provenaient notamment d'Europe et plus particulièrement de France. La majorité des saisies avaient eu lieu, à cette époque-là, dans les régions Est du pays et au port et aéroport d'Alger. Cependant, depuis le début de 2019, il a été constaté que les saisies commençaient à concerner plusieurs ports et aéroports du pays, notamment ceux de l'ouest du pays comme c'est le cas d'Oran, Ghazaouet et Tlemcen. En 2018, les wilayas les plus concernées par ce fléau étaient El Taref, Tébessa et Souk-Ahras, dans lesquelles 73 opérations de saisies ont été opérées, soit plus de 46% de nombre global des infractions. Ces infractions ont été soldées par la saisie de plus de 90 000 comprimés psychotropes, représentant plus de 73% des quantités totales saisies par les services des Douanes à l'échelle nationale. D'importante saisies de substances psychotropes ont été également réalisées au niveau du port d'Alger, que ce soit sur des voyageurs principalement en provenance de France, ou lors du contrôle des colis postaux. Il en est de même des aéroports de Constantine, de Sétif et d'Alger, relève la même source. Un rapport de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), qui se réfère au bilan des services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale, Police et Douanes), fait part de la saisie, durant l'année 2018, d'un total 31 936,386 kg (près de 32 tonnes) de résine de cannabis au niveau national, dont 61,63% dans la région Ouest du pays. La quantité de résine de cannabis saisie a enregistré une baisse de 39,30% par rapport à la même période de l'année 2017, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières, selon les explications d'une source proche de l'Office qui relève que malgré cette baisse les quantités saisies sont toujours «très élevées». «S'agissant des drogues dures, la quantité de cocaïne saisie en Algérie a très fortement augmenté passant de 6 279,407 grammes en 2017 à 671 887,093 grammes en 2018, soit une hausse de 10 599,85%», selon le même bilan. La quantité d'héroïne saisie a également augmenté passant de 2 120,965 grammes à 4 324,220 grammes durant la même date de comparaison. Par ailleurs, le rapport a également relevé la saisie de 1 807 843 comprimés de substances psychotropes de différentes marques en 2018, soit une augmentation de 50,43%.