Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, tient à garder le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, au-delà du Mondial 2014. «Nous l'envisageons vraiment, notamment pour poursuivre notre collaboration au moins jusqu'à la CAN 2015 au Maroc. Mais rien n'est encore décidé. Nous en reparlerons avec lui, lors du voyage que nous effectuons au Brésil du 3 au 8 décembre, où nous allons assister au tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde et choisir un camp de base pour l'équipe nationale», a indiqué Mohamed Raouraoua dans un entretien accordé à Jeune Afrique, tout en précisant que le contrat du Bosnien arrivera à son terme à la fin de l'aventure des Verts au Mondial brésilien. «Son contrat va jusqu'à la fin du Mondial, et nous voulons qu'il reste. Vahid avait été profondément marqué par son limogeage en Côte d'Ivoire avant la Coupe du monde 2010 alors qu'il avait qualifié son équipe. Quand nous avons souhaité le faire venir en 2011, il avait fallu le convaincre de la solidité de notre projet et le persuader que l'Afrique était un continent crédible, alors qu'il avait des réticences légitimes au vu de sa mésaventure», a souligné le patron de la FAF, satisfait de l'œuvre accomplie par le Bosnien depuis son recrutement en juillet 2011. «Elle est globalement positive. Quand il est arrivé, les qualifications pour la CAN 2012 avaient débuté et l'Algérie était en difficulté. Malgré un redressement, l'équipe n'a pu se qualifier, mais, l'année suivante Vahid a hissé la sélection à la phase finale de la CAN. Malheureusement, elle a été éliminée au premier tour après avoir été victime, lors de deux matches, d'un mauvais arbitrage. Mais l'objectif principal restait la qualification à la Coupe du monde 2014 et il y est parvenu, en faisant notamment appel à des jeunes joueurs sans expérience internationale. C'est un pari réussi», a expliqué Raouraoua, très déçu, par ailleurs, de l'état d'avancement du projet du professionnalisme en Algérie, lancé il y a quatre années. «J'avais dit à l'époque, qu'il faudrait au moins cinq ans pour arriver à notre objectif. Aujourd'hui, tout ne va pas dans le sens que j'espérais, mais, Il y a eu des avancées. Je peux vous citer, par exemple, la création d'une Ligue de football professionnel, d'une Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), dont le rôle est de veiller sur les finances des clubs et aussi de les assister. Le calendrier sportif est bien organisé et respecté. Le montant des droits télé a été quasiment doublé. Une Chambre de résolution des litiges, pour protéger les intérêts des joueurs et des entraîneurs, existe. Et la solvabilité des clubs à l'égard des joueurs s'est améliorée. L'Etat, de son côté, aide toujours le football, tandis que les sociétés économiques, publiques ou privées, investissent dans les capitaux des clubs. Mais il faudra encore du temps pour faire évoluer les mentalités et changer les habitudes acquises pour sortir définitivement de l'amateurisme», a précisé le premier responsable du football algérien.