Mohamed-Seghir Babes, président du Conseil national économique et social (CNES) a eu des entretiens avec les chefs de postes consulaires de Bordeaux Mohamed Alam et de Toulouse Abdelkrim Baha qui lui ont exposé les types de coopération à partir desquels il serait possible d'arrimer les compétences nationales à la stratégie de développement de leur pays d'origine. Pour le président du CNES, porteur d'un message institutionnel, il s'agit de laisser les élites nationales optimiser leurs aptitudes dans le pays d'accueil et en même temps créer les liens qui puissent donner à ces compétences l'opportunité de coopérer dans des segments multiples pour réaliser des objectifs concrets dans les domaines nécessitant une dynamique de développement dans leur pays d'origine. Exposant les initiatives prises dans ce sens au consulat d'Algérie à Bordeaux, M. Alem a notamment évoqué l'axe portant sur la coopération décentralisée, que le CNES a du reste proposé comme un des segments sur lequel des réflexions devraient être engagées avec les élites nationales algériennes de l'étranger. "On veut bien impliquer les compétences nationales établies à Bordeaux dans ce type de partenariat, mais il est nécessaire de cibler le contexte dans lequel il est possible de les associer, tel que le partenariat institutionnel ou associatif", a-t-il dit. Le partenariat entre société civile existe déjà entre Bordeaux et les villes d'Algérie d'Oran et d'Adrar qui, a-t-il estimé "fonctionne correctement". Mais il s'est demandé cependant si les compétences établies à Bordeaux peuvent s'impliquer sur le long terme dans un partenariat relatif à la vie associative. M. Alem a soutenu que les élites nationales, existent, certes, mais elles souhaiteraient se lancer davantage dans un autre type d'échange, tel que l'investissement, ou l'accompagnement des entreprises qui opèrent en Algérie. "Des lors, il faudra peut-être résoudre en aval ou en amont ce cadrage de la coopération avec les élites nationales évoluant à Bordeaux mais il est surtout important de lui donner une forme et ce n'est pas évident", a-t-il reconnu. Des universitaires susceptibles d'être associés à une coopération dynamique Le consul d'Algérie à Toulouse Abdelkrim Baha, a relevé pour sa part, la forte présence des élites universitaires algériennes établies dans cette ville de France, connue comme étant un grand pôle universitaire, qui peuvent être associé à une coopération dynamique avec leur pays d'origine dans le cadre d'une sphère académique, portant sur la recherche scientifique, l'échange et la formation, entre l'université de Toulouse, les grandes écoles qui lui sont affiliées et les universités algériennes. Des enseignants universitaires ont confié à l'APS, le mérite de M. Baha, qui déploie des efforts incessants pour développer un travail de proximité entre le consulat de Toulouse et les compétences nationales établies dans cette circonscription consulaire, aplanir les difficultés auxquelles elles sont parfois confrontées dans leurs recherches et contacts et maintenir un dialogue et une concertation permanentes avec elles. M. Babes a entamé vendredi une mission de proximité et de concertation auprès de la communauté nationale de Toulouse en vue de bâtir des passerelles de coopération féconde entre elle et leur pays d'origine. La journée de samedi sera consacrée à la tenue de workshops avec un panel d'élites nationales dans le cadre d'un échange de points de vue avec des universitaires , chercheurs, et des compétences évoluant dans les sphères économique et entrepreneuriale. Cette mission du CNES, organisée en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, émane d'une volonté des pouvoirs publics d'arrimer les compétences nationales à la stratégie de développement national dans un contexte marqué par les défis majeurs de la mondialisation.