La violence à l'égard des femmes est devenue un phénomène récurrent dans notre société. Nombreuses sont les personnes appelées à comparaître devant le tribunal pour avoir battu leurs épouses ou leurs sœurs. L'affaire traitée hier au tribunal de Bir Mourad Raïs a opposé deux personnes issues d'une même famille. Une jeune femme, battue par son frère, s'est présentée, non pas pour être dédommagée, mais pour pardonner à son frère qui lui a pourtant causé des blessures. L'audience s'est déroulée sans la présence des avocats des deux parties. Le frère se trouvant devant la Cour d'appel a reconnu avoir frappé sa sœur, mais a nié l'accusation qu'on lui a attribuée, à savoir l'usage du bâton. La victime, quant à elle, a insisté sur l'accusation, affirmant que son frère lui a causé une incapacité de quinze jours. Après une petite querelle, la jeune femme a décidé de pardonner à son frère. En sortant de la salle d'audience, la victime a appelé vainement son frère qui refusait de l'entendre et de l'attendre. Ce qui laisse entendre que le recours à l'appel n'est qu'un moyen utilisé pour obtenir l'annulation du jugement prononcé, sans pour autant regretter son acte odieux.