Des peines allant de 3 à 6 ans de prison ferme ont été prononcées, hier à Oran, à l'encontre d'une vingtaine de personnes jugées dans le cadre de l'affaire dite des «faux diplômes». Rendant son verdict après un délibéré de deux semaines, le tribunal pénal près la cour de justice d'Oran a réservé la plus lourde peine (6 ans ferme) au nommé B. Boumediène, principal accusé dans ce dossier. Selon l'ordonnance de renvoi, cet individu avait joué un rôle intermédiaire ayant permis le placement illégal de non bacheliers au sein de l'université, avant de prendre la fuite au lendemain de la révélation des faits en 2013. Cet homme âgé de 57 ans avait été appréhendé à l'étranger et remis à la justice algérienne en vertu d'un mandat d'arrêt international. Deux ex-employés de l'université ont été condamnés à 18 mois ferme alors que dix-neuf autres inculpés absents au procès tenu le 24 mars ont écopé, quant à eux, d'une peine de 3 ans ferme assortie d'un mandat d'arrêt. Des peines d'un an de prison avec sursis ont été également prononcées à l'encontre d'une quarantaine de prévenus, tandis que les autres ont été relaxés. Pour rappel, une centaine de personnes, dont des étudiants et employés de l'université, ont été jugées dans le cadre de cette affaire où le représentant du ministère public avait réclamé des peines allant de 2 à 10 ans de prison ferme. L'inculpation des prévenus reposait notamment sur la «falsification d'attestations de réussite (baccalauréat, licence) et de cartes d'inscription universitaire».