Halilhodzic a donc choisi : c'est Adlène Guedioura qui n'ira pas au Brésil pour disputer le Mondial. A la veille de prendre cette décision, il avait, en conférence de presse après le match contre l'Arménie, indiqué qu'il se demandait «quel joueur il allait sacrifier». A chaque fois qu'une échéance internationale se profile, c'est à un exercice assez délicat qu'est convié un entraîneur national. Appelé à établir une liste de joueurs, il est déjà mis en difficulté parce que limité dans le nombre, il se doit de faire l'impasse sur certains joueurs qui forcément vont lui en vouloir. Dans un deuxième temps, il est amené à réduire un peu plus l'effectif qu'il a sous la main, d'où une nouvelle mise à l'épreuve dans le choix et une nouvelle fournée de joueurs mécontents. Halilhodzic a pris sur lui de désigner au départ 30 joueurs sur lesquels il n'en a gardé que 25 en stage de regroupement, les 5 autres étant priés de rester en veille dans le cas où... Par la suite, il a prié un des deux joueurs en surplus de rentrer chez lui, à savoir le gardien de but Doukha qui ne s'est pas gêné de dire sa colère à travers quelques révélations qui méritent, cependant, d'être vérifiées. Du genre de celle qui dit qu'il aurait été écarté de l'équipe nationale parce qu'il avait signé à la JS Kabylie. Voilà que le coach national ramène son groupe à cette fameuse liste de 23 joueurs que lui demande la Fifa, une liste de laquelle il a «liquidé» Adlène Guedioura. Un Guedioura qu'il a, malgré tout, testé lors du match contre l'Arménie durant lequel le joueur de Crystal Palace n'a pas été le plus mauvais de l'équipe. Halilhodzic a attendu le dernier moment pour faire son choix car il avait un doute sur la participation de Yebda, blessé. Une fois rassuré par les médecins de l'équipe au sujet de l'état de santé de ce dernier, il a opté pour la solution de renvoyer chez lui Guedioura avec le risque de se heurter une fois de plus à la critique car nombreux sont ceux qui pensent que ce joueur méritait plus qu'un Yebda ou un Cadamuro, qui eux aussi manquent de temps de jeu, d'aller au Mondial. D'autant qu'Adlène est un des rares joueurs de la sélection à avoir une très bonne frappe. Mais Halihodzic a ses raisons qu'il ne veut pas dévoiler. C'est son droit même s'il sait qu'il est en contradiction avec ses collègues des autres sélections qui expliquent toujours leurs choix devant la presse. C'est après le Mondial qu'il sera jugé sur son travail, ce qui veut dire qu'il doit bénéficier d'une certaine clémence pour le moment. On verra, par la suite, si c'est lui qui a eu raison.