Le projet d'aménagement du jardin de Tunis d'El Biar a été rendu public par l'APC en juillet 2005 au cours des journées portes ouvertes sur l'environnement, organisées au centre culturel du chef-lieu. A cette occasion, l'APC s'est engagée à commencer les travaux en octobre de la même année et à inaugurer le parc en avril 2006. Le jardin de Tunis d'El Biar, situé au boulevard colonel Ahmed Bouguerra, a discrètement rouvert ses portes au public le 23 mars dernier. Le jeudi 26 mars, les habitants étaient nombreux à s'y rendre, heureux de retrouver le parc après des dizaines d'années d'abandon et plus de deux ans de travaux de réaménagement initiés par les autorités locales. Ce jeudi-là, le jardin était radieux sous les premiers rayons de soleil printanier et les cris de joie et de gaieté des enfants. Sous l'œil vigilant de leurs parents bien installés sur les bancs, les enfants s'en sont donné à cœur joie, se partageant balançoires, toboggans et autres jeux. Sa conception qui inclut plusieurs aires de jeux pour enfants répond au souci d'éviter à ce bijou architectural de connaître le sort de son prédécesseur transformé au bout de quelques années en lieu de beuverie et de rencontres malfamées. A la faveur des opérations de réaménagement, le parc a été en fait doté de plusieurs commodités : bancs publics, éclairage, aires de jeux pour enfants, réseau de collecte des déchets. Tout cela s'ajoute à l'entretien des espaces verts, au bitumage des allées et à la construction d'un petit pont qui surplombe un bassin conçu en forme arrondie où barbotent plusieurs canards. La passerelle est bordée de part et d'autre de rampes en bois massif. De belles rampes certes mais leur conception en forme de losange, par où un enfant peut aisément passer, les rendent très dangereuses. Si trois entrées ont été prévues pour faciliter au public l'accès vers ce lieu de détente, force est de constater qu'une seule est fonctionnelle et c'est loin d'être la plus sûre. Pour le moment, l'APC a fait condamner les deux autres accès. Il s'agit des portes aménagées dans la partie inférieure du parc et qui donnent directement sur les arrêts de bus du quartier El Merdja. Les visiteurs ont eu ce jeudi-là une idée précise des dangers qu'ils peuvent encourir puisque le seul accès libre est celui qui donne directement sur le virage. Les automobilistes qui quittent le centre-ville d'El Biar tombent nez à nez avec les piétons accompagnés de leurs enfants entrant au parc après avoir stationné leurs véhicules en face de l'issue principale. Les risques d'accident de la circulation sont plus que probables, indique-t-on. Si le jardin est pratiquement prêt à rendre heureux ses hôtes, des fausses notes sont à relever. L'absence de portail au niveau de l'accès principal est certainement la plus visible. En lieu et place, des barricades métalliques ont été érigées. L'autre désagrément et le plus flagrant est ce tas d'ordures répandu au pied d'un arbre. C'est pourtant la commune qui fournit les grands bacs à ordures, alors pourquoi ne pas commencer par ce qui relève de son ressort? Nos tentatives de joindre le président de l'APC, à ce sujet, n'ont pas abouti. Pour rappel, le projet d'aménagement du jardin a été divulgué par l'APC en juillet 2005, avec l'engagement de commencer les travaux, sur budget de la commune, en octobre de la même année et de les terminer dans un délai prévisionnel de six mois. Le premier coup de pioche a été donné au cours du mois de mai 2006. Le président de l'APC a publiquement annoncé la réception de l'ouvrage pour le 20 janvier 2007. Cette dernière a finalement eu lieu plus de deux après.