Les cours du pétrole baissaient mercredi en cours d'échanges européens, atteignant pour le Brent de nouveaux plus bas en plus de cinq ans dans un marché craignant une hausse des stocks américains et après la publication d'indicateurs chinois décevants. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,73 dollar par rapport à la clôture de mardi. Lors d'une séance, la référence européenne du brut est tombée à son plus bas niveau depuis le 7 mai 2009, à 55,93 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,10 dollar à 53,02 dollars. Les cours du pétrole poursuivaient leur dégringolade ce matin, lestés par un dollar fort et une offre surabondante, alors que l'Arabie saoudite et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se montrent inflexibles quant à un éventuel changement de stratégie. Des indicateurs chinois décevants pesaient également sur les cours mardi, notamment la contraction de l'activité manufacturière en décembre qui a atteint son plus bas niveau en sept mois. L'indice PMI des directeurs d'achat pour la Chine s'établit ce mois-ci à 49,6, contre 50,0 en novembre. Il faut remonter à mai pour trouver un niveau plus mauvais, à 49,4, confirmant ainsi la conjoncture toujours maussade dans la deuxième économie mondiale. La Chine est le deuxième plus gros consommateur au monde de pétrole après les Etats-Unis, et est en passe de devenir le premier importateur mondial de brut. Les investisseurs attendaient l'annonce des stocks de brut et produits pétroliers américains, redoutant une nouvelle hausse de nature à peser sur les cours du pétrole dans un marché déjà plombé par l'excédent d'offre.