Soulignant la nécessité de consolider l'unité nationale pour faire face aux différents défis qui se posent aux niveaux national et international, le Mouvement populaire algérien (MPA) et l'Alliance nationale républicaine (ANR) ont insisté, mardi à Alger, sur le parachèvement du processus des réformes par une révision constitutionnelle consensuelle Lors d'une réunion de concertation, les présidents des deux formations politiques, Amara Benyounes (MPA) et Belkacem Sahli (ANR), ont souligné la «nécessité de renforcer l'unité nationale et la cohésion sociale à travers le parachèvement du processus des réformes politiques par une révision constitutionnelle consensuelle». «Il y a une convergence de vues entre les deux formations politiques concernant notamment les questions politiques et la révision de la Constitution», a indiqué Benyounes qui a exprimé le souhait de son parti de soumettre ce projet à référendum. Et d'ajouter : «Nous attendons la proposition du président de la République concernant la révision de la Constitution.» Il a également annoncé l'organisation par le MPA d'une série de rencontres avec les autres formations. De son côté, Sahli a évoqué les différents défis auxquels fait face l'Algérie aux plans politique, économique et sécuritaire, qui nécessitent, a-t-il soutenu, «un soutien populaire aux institutions sécuritaires à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP)». En revanche, Sahli hésite à se prononcer au sujet de la conférence de consensus national à laquelle a appelé le parti du Front des forces socialistes (FFS). Il a estimé que le FFS doit d'abord «clarifier les modalités d'organisation de cette rencontre et les parties qui vont y prendre part». «Nous ne pouvons pas participer à une conférence à laquelle prennent part des parties qui manquent de légitimité», a-t-il indiqué. Pour sa part, Benyounes a rappelé que son parti avait accepté de participer à cette conférence à condition, a-t-il dit, de ne pas toucher à la légitimité des institutions de l'Etat, notamment la présidence de la République et l'élection présidentielle, partageant ainsi l'avis du FLN. «Nous n'acceptons pas de dialoguer avec des terroristes qui ont été exclus dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», a-t-il soutenu.