Une centaine de lycéens se sont rassemblés mercredi devant le siège de la direction de l'Education de la wilaya d'Ouargla pour appeler, pacifiquement, à un règlement au plus tôt de la situation qui paralyse le secteur, dont ils se sentent les victimes, a constaté un journaliste de l'APS. Les protestataires ont exhorté les parties concernées à régler la situation "tendue" qui paralyse le secteur, à réclamer une solution de substitution à celle du support CD pour leur accompagnement pédagogique, et à appeler à préserver "l'intérêt de l'élève d'abord". Selon la direction de l'Education de la wilaya d'Ouargla, le taux de suivi de la grève à laquelle a appelé depuis plusieurs jours le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), est estimé à 6,44%, soit 371 grévistes sur 5.763 travailleurs (corps enseignant et administratif), touchant 22 établissements. Aucune action de protestation du genre n'a été signalée dans les autres wilayas du Sud, à l'instar de Tindouf, Ghardaïa, El-Oued, Adrar, Tamanrasset, Illizi et Laghouat, selon des correspondants sur place. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé samedi dernier à Alger, que la grève observée par le CNAPESTE était "illégale" assurant que le syndicat recourait de manière "abusive" au droit à la grève. Dans une conférence animée au siège du ministère, Mme Benghebrit a déploré la décision du CNAPESTE de poursuivre la grève en dépit, a-t-elle dit, du procès verbal signé entre les deux parties le 8 mars sanctionnant plus de 10 heures de négociations.