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«La revalorisation du SNMG n'aura aucune utilité si l'Etat n'encourage pas la consommation» Louiza Hanoune à l'ouverture de la session ordinaire du conseil national du PT :
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louiza Hanoune s'est exprimée longuement jeudi dernier à Zéralda sur le monde du travail en Algérie, l'élection présidentielle du 9 avril dernier, la situation socioéconomique du pays, les enjeux politiques de la zone de libre-échange avec l'Union européenne ainsi que l'initiative politique du Parti des travailleurs pour le changement et le développement du pays. La porte-parole du PT n'a pas cessé de dénoncer la précarité des conditions de travail des Algériens. "L'Algérie a, certes, ratifié plusieurs conventions internationales, mais les normes de travail restent toutefois non respectées", a-t-elle déploré lors de la session ordinaire du conseil national du PT qui a coïncidé avec les festivités de la Journée mondiale du travail. Elle a cité au passage, entre autres, la convention nº 103 concernant la protection de la maternité, adoptée par la Conférence générale de l'Organisation internationale du Travail le 28 juin 1952 et entrée en vigueur le 7 septembre 1955. Pour précision, cette convention a été révisée en 2000 par la convention N° 183. Sur un autre plan, elle a regretté le fait que "le travailleur algérien n'a pas le droit de célébrer cette fête à l'instar des travailleurs du monde entier qui sortent dans les rues pour défiler". Louiza Hanoune a critiqué également le nouveau code du travail qui est encore à l'étude au niveau du ministère de tutelle. "Ce code, encourageant la flexibilité du travail, constitue un danger pour les diplômés. Il ne servira qu'à la dévalorisation des diplômés universitaires ainsi que ceux issus de la formation professionnelle", a-t-elle soutenu. Le Parti des travailleurs revendique, par ailleurs, la protection des travailleurs immigrants qui, selon la SG du PT, sont exploités sauvagement à l'étranger. Pour l'oratrice, "l'augmentation du salaire minimum garanti (SNMG) n'aura aucune utilité si l'Etat n'encourage pas la consommation. En effet, même si le SNMG atteignait les 35 000DA, cela ne servira à rien dans la mesure où l'Etat n'encourage pas la création de ressources". La revalorisation du SNMG reste insignifiante, a-t-elle rappelé, puisque l'article 87 bis de la loi 90-11 d'avril 1990 relative aux relations du travail n'a pas été annulé. Louiza Hanoune se demande en outre "si le programme du président de la République pour le prochain quinquennat doté de 150 milliards de dollars, encouragera la production locale et l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens". Dans le même contexte, elle a soutenu que la baisse du pouvoir d'achat aux Etats-Unis a été à l'origine de la crise, estimant que "cela risque de se produire en Algérie". Elle a ajouté que "la majorité des Algériens vivent dans la précarité. Des familles entières vivent avec un salaire de 3000 DA. On devrait cesser la tromperie en présentant régulièrement des faux chiffres et des fausses promesses au peuple". Critiquant la politique du travail en Algérie, la porte-parole du PT a considéré que "nous ne pouvons pas parler d'acquis quand on augmente l'âge de la retraite à 65 ans et quand on réprime le mouvement syndical. Nous ne pouvons pas parler de création de 3 millions d'emplois, s'il s'agit d'emplois précaires". Elle a estimé que "nous sommes arrivés à une étape décisive" où "nous devrons trouver des solutions finales pour notre jeunesse et nos travailleurs tentés par le phénomène de la harga".