Les fonctionnaires des six agences de l'OPGI que compte la wilaya de Tipasa ont observé un sit-in devant le siège de la direction de l'office «en signe de protestation contre l'instabilité de la direction qui a connu cinq changements de directeurs en autant d'années», nous a appris notre correspondant local dans l'édition d'hier. Et pourquoi des salariés s'inquiètent-ils autant du manque de «stabilité» de leur direction, au point de passer à l'action contestatrice ? Selon la même source, les protestataires s'inquiètent du fait que cette valse de responsables à la tête de leurs établissements laisse très peu de temps à la gestion de leurs carrières. Pour l'exemple, ils citent le fait qu'aucune promotion n'a été concrétisée depuis l'année 2010 et que certains fonctionnaires exerçant dans le cadre de l'Anem depuis des années n'ont pas encore été régularisés pour les mêmes raisons. Les mutins des OPGI de la wilaya de Tipasa ne le disent pas mais il n'est pas très difficile de deviner les raisons de cette instabilité à la tête de ces agences. Là où il est question de logement, il y a toujours du «mouvement». C'est que les OPGI, celles de Tipasa comme quelques autres des wilayas «cotées» constituent un… enjeu trop important pour être gérées dans la sérénité et la… stabilité. D'ailleurs, les fonctionnaires en colère des agences de Koléa, Bousmaïl, Gouraya et Cherchell n'ont pas oublié d'introduire une revendication, certainement la plus importante, dans leur action : des logements sociaux au profit du personnel ! Loin des OPGI et de Tipasa, notre édition d'hier était riche en informations sur des cas de fraude avérée au bac. A Tlemcen, pas moins de neuf candidats ont été surpris la main dans le sac dont deux avec usurpation d'identité. Situation comique, ce ne sont pas les deux «candidats» qui ont été appréhendés mais ceux qui avaient pris leur place dans les salles d'examen avec de fausses pièces d'identité. On imagine s'ils avaient réussi à aller au bout de leur machination, dans le cas où ils seraient recalés. De bons faussaires mais de mauvais (faux) candidats ! Mais qu'ils aient été de mauvais faussaires ne veut pas forcément dire qu'ils auront fait de bons candidats, ce qu'on ne saura jamais, et pour cause, ils ont été écroués pour «usurpation d'identité, faux et usage de faux, falsification de documents officiels et fraude». En attendant que leurs «commanditaires» soient interpellés, la liste des chefs d'inculpation doit réjouir la ministre de l'Education manifestement déterminée à en découdre avec les tricheurs. Elle dit quand même qu'il n'y en a pas beaucoup, tout en promettant un bac «plus crédible» pour… l'année prochaine. Enfin, il n'y en a pas eu beaucoup, tout dépend du seuil tolérable qu'on se fixe. Parce que rien que dans notre édition d'hier, il a été question de 9 cas à Tlemcen, 12 à Oran et 6 à Mostaganem. On imagine le nombre quand on aura fait le tour des autres 45 wilayas. Ceci pour les cas avérés, le reste, on n'ose même pas en parler. Parce qu'il n'y a pas que de piètres tricheurs dans l'affaire, comme on l'a vu pour les mauvais faussaires.