Le nouveau projet de loi sur la santé prévoit plusieurs nouveautés pour le secteur de la santé. L'implication du privé dans les soins gratuits figure parmi ces nouveautés en vue d'assurer une complémentarité entre les deux secteurs, public et privé. C'est ce qu'a indiqué hier la chargée d'étude et de synthèse au ministère de la Santé, Amina Mahiedine, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale. «Le privé sera impliqué dans le système de santé nationale. Il sera intégré dans des réseaux de soins où nous avons prévu une organisation régionale sanitaire. Nous avons même prévu que ce privé participe à des missions de service public». Et d'enchaîner en expliquant : «Il peut faire de la prévention et s'occuper des tâches qu'il ne fait pas actuellement. Cela se fera dans le cadre d'un cahier des charges et avec un contrat signé avec l'Etat. Donc même les démunis peuvent, demain, avoir accès au privé et c'est l'Etat qui financera». Pour la représentante du ministère, le nouveau projet de loi, par cette procédure, confirme le maintien de la gratuité des soins, tant remise en cause, tout en soulignant que le document consolide davantage ces acquis. Reprochant à l'actuelle loi de la santé son cadre dépassé qui ne répond plus aux besoins des citoyens, les professionnels du secteur et les partenaires sociaux ayant pris part à l'élaboration de l'avant-projet concernant le document aspirent à ce que le présent projet apporte l'amélioration des prestations tant attendue, notamment l'amélioration du service public. Et pour concrétiser cette amélioration, les professionnels de la santé publique ont plaidé pour la suppression de l'activité complémentaire des médecins du secteur public dans les cliniques privées au moment ils ont réclamé l'amélioration des conditions de travail, notamment pour les praticiens activant dans le Sud et les Hauts Plateaux. Le nouveau texte prévoit l'installation de conseils nationaux et régionaux de déontologie médicale.