Si l'USM Alger a réussi l'exploit d'accrocher la première finale continentale de son histoire, son prochain adversaire le tout-puissant Mazembe en est à sa septième finale rien qu'en C1… En termes de palmarès, il n'y a pas photo entre les deux équipes. Avec zéro titre sur le plan continental, la formation de Soustara ne pèse pas lourd devant son homologue congolais qui a remporté la C1 à quatre reprises dans son ancienne et nouvelle formule (1967, 1968, 2009 et 2010), ce qui fait de lui le troisième club le plus titré de la compétition derrière les Egyptiens d'Al Ahly (8) et le Zamalek (5). Le TP Mazembe c'est également deux Supercoupes de la CAF (2010 et 2011) et une Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe (1980). Il est aussi le premier club africain à avoir atteint une finale de Coupe du monde des clubs en 2010 (défaite 3-0 face à l'Inter Milan). En d'autres termes, les Corbeaux, comme on les surnomme, sont une référence sur le plan international. Et leur actuel parcours en Ligue des champions africaine leur permet d'aborder leur double confrontation avec les Usmistes dans le costume de grands favoris pour le sacre final. En effet, S'ils avaient peiné durant leur premiers matches de poule durant lesquels ils ont subi une défaite au Soudan face à Al Hilal (0-1), les joueurs de Patrice Carteron sont montés en puissance ces dernières semaines où ils restent sur deux cartons à domicile. Ils n'avaient fait qu'une bouchée de la formation marocaine du Moghreb Tetouan (5-0) dans un match déterminant pour la qualification en demi-finale avant de renverser la vapeur dimanche face aux Soudanais El Merreikh 3 à 0 après avoir perdu 1-2 à l'aller. Regroupant un effectif très riche avec pas moins de sept éléments de la République démocratique du Congo ainsi que plusieurs internationaux venus de la Zambie, du Ghana, de la Cote d'Ivoire ou de la Tanzanie, le TP Mazembe a remporté quasiment tous ses matches à domicile à l'exception d'un nul face à Al Hilal (0-0). D'ailleurs, son terrain de Lubumbashi est un véritable chaudron pour les équipes visiteuses qui en sortent rarement indemnes surtout quand le redoutable buteur tanzanien des Corbeaux Mbwana Samata, auteur dimanche d'un doublé face à El Merreikh est dans son jour. L'USM Alger doit s'inspirer de l'ES Sétif qui a été la seule équipe à avoir surpris les Congolais sur leurs terres au cours des deux dernières années en allant s'imposer sur le score de trois buts à deux lors de la demi-finale retour de la précédente édition. Mais les gars d'Aïn El Fouara s'étaient mis dans de bonnes conditions avant d'entamer ce long périple en RDC en gagnant sur leur terrain par deux buts à un. Les coéquipiers de Mohamed Amine Zemmamouche ont intérêt à gagner à leur tour la première manche en Algérie avec plus d'un but d'écart si c'est possible en vue de prendre une option sérieuse vers leur premier sacre africain. En tout cas, c'est la meilleure façon de transposer la terrible pression de Lubumbashi dans le camp adverse.