L'Algérie estime «crédible et réaliste» l'annonce par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye de la formation d'un gouvernement dans ce pays, a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. «L'Algérie appelle toutes les parties libyennes à examiner cette proposition (…) avec attention, sagesse et responsabilité afin de favoriser une issue politique rapide à la crise et préserver les intérêts vitaux de ce pays frère et voisin pour engager la Libye sur la voie de la réconciliation et de la paix», a précisé Benali dans une déclaration à l'APS. Le porte-parole du MAE a également souligné que «l'Algérie considère que la persistance de la situation actuelle est de nature à favoriser l'expansion du terrorisme et à faire peser de graves menaces non seulement sur la Libye mais également sur l'ensemble des pays voisins». Benali a réitéré la disponibilité de l'Algérie «à continuer à soutenir le peuple libyen frère (…) à accompagner le nouveau gouvernement libyen pour mener une transition apaisée». Par ailleurs, les USA et cinq Etats européens ont encouragé, vendredi, les protagonistes du conflit libyen à former rapidement un gouvernement d'union nationale, car, ont-ils estimé, «il n'y a plus de temps à perdre». «Des retards dans la formation d'un gouvernement d'union nationale ne feront que prolonger les souffrances du peuple libyen et donneront l'avantage aux terroristes qui cherchent à profiter du chaos», soulignent les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni dans ce texte commun. Pour rappel, l'ONU a proposé les noms du Premier ministre et des ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union nationale et les deux Parlements rivaux doivent désormais valider cette liste pour sortir la Libye du chaos qu'elle vit depuis quatre ans.