L'USMA s'apprête à disputer les 180' les plus importantes de son histoire. Une finale de Ligue des champions ne se présente pas tous les ans. C'est une première pour les Rouge et Noir, après plusieurs tentatives infructueuses, dans les années 90 et 2000. Chaque fois, ils ont échoué d'un cheveu alors qu'ils avaient les moyens d'aller au bout. Cette fois, il s'agit de transformer l'essai, même si leur mission ne sera guère aisée face à un mastodonte du continent, le TP Mazembe qui a déjà goûté aux joies de la consécration par le passé. Une chose est sûre, Khoulaed et ses coéquipiers ne partent pas favoris, lors de cette finale, d'autant que le match retour se jouera à Lubumbashi, dans une semaine. Comme toutes les confrontations qui se disputent en deux manches, le plus important est de ne pas compromettre ses chances dès ce soir. L'idéal serait de l'emporter sans encaisser de but, mais dans tous les cas de figure il ne faut surtout pas perdre de vue qu'il y aura un match retour qu'il faudra bien négocier, nonobstant le fait qu'il aura lieu sur terrain hostile. A ce stade de la compétition, il faut savoir faire abstraction de ce genre de préjugés. Ce sont en fait des idées reçues héritées d'une époque révolue. Seul paramètre qui pourrait échapper aux Usmistes, le travail des coulisses. il faudra néanmoins faire avec. Aujourd'hui, être professionnel, c'est être capable de rester concentré sur son sujet et s'adapter à toutes les conditions et n'important où. Justement, la réussite dépend en grande partie du degré de concentration de la bande à Miloud Hamdi. A commencer par la rencontre de ce soir, où le moindre relâchement pourrait se payer cash face à un adversaire redoutable qui viendra jouer le contre. Patrice Carteron, le coach de TP Mazembe a certainement décortiqué le jeu des Usmistes et tentera d'exploiter leurs failles pour les surprendre chez eux. Hamdi, de son côté, a fait de même, ce qui promet une bataille tactique acharnée, où les individualités pourraient faire la différence. Côté effectif, malgré quelques défections de taille pour l'USMA, à l'image de l'absence de Meftah et d'Andrea (blessés), sans oublier la perte monumentale de Belaïli pour les raisons que l'on sait, il reste que le groupe en place est capable de surmonter ces défections. D'ailleurs, l'équipe, cette saison, tire sa force de son collectif et de sa profondeur de banc. La formation qui sera alignée, ce soir, aura fier allure, il suffit de ne pas se mettre une pression inutile et rester calmes jusqu'au bout. Ils auront également tout un stade derrière eux, acquis à leur cause. Les fans usmistes devront tenir en effet leur rôle de 12e homme sur le terrain. Ils se sont mobilisés durant toute la semaine pour être un véritable soutien pour leur équipe. Il semble avoir gagné en maturité, ces derniers temps, ils sont conscients que leur rôle dans les tribunes sera déterminant. Etre en finale de la plus prestigieuse des compétitions africaines est une chance inouïe. il faut la disputer à fond sans faire de calculs et pour ne pas avoir des regrets, car cette chance risque de ne pas se représenter. Du moins pour cette génération de joueurs.