Décidément, la laiterie Numidie de Constantine veut relever le défi pour répondre à la demande accrue en lait cru des citoyens pendant le mois sacré de Ramadhan. Cette unité, filiale du groupe Giplait, a effectivement annoncé hier sa nouvelle stratégie de production. Son plan de développement, doté d'un programme d'investissement de 500 millions de dinars, commence à porter ses fruits. Cette unité va en effet produire 400 000 litres de lait par jour en sus de 40 000 autres litres de lait cru de vache journellement, a-t-on annoncé. Une production qui devra amplement, selon les estimations, satisfaire la demande des consommateurs. L'objectif tracé est donc largement dépassé, puisque selon un responsable de l'unité qui s'exprimait en décembre dernier sur le plan de développement, «avec le lancement effectif, début 2016, du plan de développement de cette unité industrielle, la production laitière atteindra les 250 000 litres de lait/jour». Selon le responsable de la production, Abdelghani Lessouad, «la laiterie a procédé au changement de l'équipement de production avec l'installation de 6 nouvelles machines et deux système de pasteurisation (...) Les chiffres avancés quant à la quantité que l'unité assurera désormais entrent dans cette optique de développement de moyens de production», expliquera encore M. Lessouad. En plus du lait, la laiterie Numidia produit également du fromage, seul dérivé de lait produit encore aujourd'hui après l'abandon, en 2015, des autres dérivés comme le yaourt. La production de Numidia s'impose à la concurrence en s'appuyant sur un réseau de distribution «étoffé». Pour cette option de marketing, la laiterie s'est dotée d'une nouvelle flotte composée de 9 camions dotés d'un système de réfrigération. Selon le même responsable de production, la direction de la laiterie compte «utiliser ces camions pour alimenter les régions éloignées de la wilaya, surtout en ce mois de ramadhan». Notons que la laiterie Numidia était, jusqu'à 2015, sur le point de déclarer faillite, et l'avenir de 200 travailleurs était en jeu. C'est en investissant environ 500 millions de dinars la même année que cette unité de production a pu survivre.