La compagnie nationale de pétrole et de gaz Sonatrach a annoncé avoir découvert un total de 28 gisements au cours des neuf premiers mois de l'année 2016. Donnant plus de détails, la compagnie fait savoir dans un communiqué diffusé hier, que le volume total d'hydrocarbures mis en évidence grâce aux 25 découvertes, puisque trois sont en cours d'évaluation, s'élève à 177,47 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) prouvé et probable (2P), et 401,37 millions de Tep prouvé, probable et possible (3P). Aussi, le groupe insiste sur le fait que ces réalisations, opérées notamment à Hassi Messaoud et Berkine, deux régions pétrolifères d'Algérie, sont réalisées «en fonds propres». Depuis quelques années, la production algérienne des hydrocarbures, notamment de pétrole, a baissé et les investissements dans le domaine ont également été revus à la baisse suite à la chute des prix du pétrole et à l'épuisement des réserves. Cependant, Sonatrach avait annoncé un retour progressif de la production et la reprise des investissements à compter de 2016. Dans ce sens, le Conseil des ministres réuni le 4 octobre dernier à Alger sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a adopté un décret présidentiel autorisant Sonatrach à accélérer la recherche au niveau de six périmètres situés dans les wilayas de Ouargla, Djelfa, Laghouat et Tébessa, dans l'espoir d'augmenter rapidement le nombre de découvertes d'hydrocarbures. Le 26 juin dernier, le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi avait annoncé lors d'une conférence de presse que son groupe allait continuer à financer ses investissements en dépit des effets de la crise que traverse le secteur des hydrocarbures. Que ce soit en fonds propres ou en recourant à l'endettement, le vice-président de Sonatrach et responsable des activités exploration et production, Salah Mekmouche, a fait savoir, pour sa part, que «tous les investissements de la période 2015-2017 seront financés en fonds propres du groupe. Pour 2018, s'il n'y avait pas eu les projets de raffineries, nous aurions pu financer nos investissements en fonds propres». Dans cet ordre d'idées, le cadre de Sonatrach avait souligné qu' «à partir de 2018, si le cours du baril se maintient à 60 dollars à compter de 2017, il y a une forte probabilité que les investissements soient financés par les moyens propres du groupe. Autrement, dans le cas où le prix du baril descendrait à 30 dollars, les projets de pétrochimie seront financés en Project financing, alors que les plus importants projets de raffinage (environ 2 milliards de dollars) feront l'objet, à partir de 2018, de financements bancaires en interne.» En présentant le bilan de 2015 et les projections à venir, Mazouzi a rapporté que les investissements de Sonatrach ont augmenté de 16% en 2015 par rapport à 2014.