Le forum des chefs d'entreprises (FCE) organisera, le 30 juin à El Aurassi, une journée d'étude consacrée à la méthode japonaise de gestion des entreprises, à savoir «Kaizen Management». L'initiative a été saluée fortement par des professionnels du domaine estimant que les chefs d'entreprises algériennes ont besoin de savoir-faire étranger pour bien gérer leurs sociétés.Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le FCE a inscrit l'organisation de cette conférence dans le cadre de la contribution au perfectionnement des dirigeants des entreprises algériennes. Des responsables d'administrations et d'institutions publiques, des chefs d'entreprises et des étudiants des business school ont été invités à assister à cette journée d'étude. Fruit du partenariat qui lie le Forum des chefs d'entreprises à la Japan Business Federation, le keidanren, (le FCE co-préside le comité économique conjoint algéro-japonais depuis septembre 2008), cette journée d'étude est organisée avec le JCCME (Japan Corporation Center for tne Middle East). Elle sera animée par le professeur Seiichi Fujita, un éminent expert. Professeur à l'université de Waseda Japan, ce spécialiste est auteur de plusieurs et prestigieuses publications dont la plus pertinente est produite en langue japonaise, à savoir «Kaizen Management». Ses conférences ont connu un succès dans plusieurs pays, notamment au Koweït, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Iran et en Turquie. Le système de production japonais est connu pour son recours à la méthode de management Kaizen qui signifie «développement continu». Le FCE précise que cette méthode est mondialement connue et adaptée par de grandes multinationales. Elle se concentre sur les critères «Quality, Cost, Delivery». Elle permet des gains de compétitivité par la réduction des coûts liés à l'innovation. Le mot kaizen est la fusion des deux mots japonais «kai» et «zen» qui signifient respectivement «changement» et «bon». Le kaizen est un processus d'améliorations concrètes, simples et peu onéreuses réalisées dans un laps de temps très court. Il est considéré comme un état d'esprit qui nécessite l'implication de tous les acteurs. En vulgarisant cette technique de management, le FCE œuvre pour la promotion et le renforcement de la coopération entre les entreprises algériennes et japonaises. Une initiative louable Le DG de NCA Rouiba, Slim Othmani, a salué l'organisation de cette journée d'études considérant que les chefs d'entreprises ont besoin de ce type de rencontres pour améliorer leurs connaissances dans le domaine de la gestion. «Il y a très peu de chefs d'entreprises algériennes qui maîtrisent le management moderne. Cela s'explique par des facteurs, notamment historiques, car la plupart des entreprises algériennes sont nées durant les années 90», explique-t-il avant d'ajouter «que l'initiative du FCE est louable». Le patron de NCA a souligné par ailleurs que l'entreprise algérienne a besoin de liberté totale et d'un environnement favorable pour se développer. «Certaines contraintes devraient être levées, surtout les opérations de contrôle de changes au niveau de la Banque d'Algérie. Il faudrait rompre avec l'archaïsme d'antan», suggère-t-il, en ajoutant que «la méthode Kaizen n'exige pas beaucoup de moyens, mais nécessite des leaderships et de la motivation des employés. Malheureusement, ce n'est pas le cas en Algérie». Le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Zaïm Bensaci, a souligné, pour sa part, que la journée d'études organisée par le FCE est «une initiative encourageante à plus d'un titre». «Nos entreprises, surtout les PME, ont besoin d'un management moderne. Le Japon a été, jusqu'à une date récente, la première puissance économique mondiale. Le management japonais a eu ses lettres de noblesse», nous confie le président du CNC PME. M. Bensaci a soutenu que «l'initiative du FCE est à encourager. Il faudrait qu'on puisse atteindre les standards internationaux. Pourquoi pas des partenariats avec des entités japonaises dans le domaine du management des entreprises».